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Conclave de l’opposition, UNE FIN QUI CONFIRME LA DISLOCATION DE L’UDPS

Tshisekedi

Conclave de l’opposition,

UNE FIN QUI CONFIRME LA DISLOCATION DE L’UDPS

C’était la semaine dernière que le conclave de l’opposition a été convoqué pour statuer sur le cas des députés élus de l’Udps. Ils étaient sous la menace de radiation du parti au cas où ils venaient à siéger à la nouvelle Assemblée nationale. C’est depuis hier que les rideaux sont tombés sur le conclave. La résolution finale va à l’encontre de la décision du tout puissant Etienne Tshisekedi. Les opposants, y compris les cadres de l’Udps élus, ont opté pour le chemin du Parlement.

La réaction du parti de Limete ne se fait pas attendre. Raymond Kahungu, Secrétaire Général adjoint de ce parti, a confirmé que la décision de leur Président national est irrévocable. Pour Raymond Kahungu, comme tous les autres radicaux du parti, siéger au Parlement serait jeter du blâme sur le Président de l’Udps qui avait en son temps annulé les élections législatives et qui s’était proclamé Président de la République.

Visiblement, la guerre interne à l’Udps se passe entre les membres élus et les non élus. Le premier camp soutient qu’il est mieux de se battre pour établir la vérité des urnes au sein des institutions qu’en dehors. L’autre camp, jaloux des prérogatives que leurs collègues ont désormais, radicalise sa position de révocation.

Tout se joue entre le souci de défendre le peuple pour qui l’Udps a combattu depuis belle époque et la jalousie de certains cadres qui ne regardent qu’au nouveau statut de leurs collègues. En effet, dans le camp des radicaux de l’Udps, on retrouve tous les candidats malheureux aux dernières législatives. Valentin Mubake, Jacquemin Shabani, Raymond Kahungu, les ténors de ce radicalisme, ont écopé le carton rouge auprès de leurs bases électorales.

Leur acharnement contre les cadres élus se justifient en ce que ces derniers seront désormais dotés de l’immunité parlementaire, d’un salaire mensuel à la hauteur de la fonction, d’une jeep et d’une police de garde. Voilà le déclic de la jalousie. Pour tout anéantir, ils évoquent des raisons de cohabiter avec les voleurs de la victoire du peuple. Un argument qui ne tient pas débout quand on sait déjà les dessous des cartes. 

Le constat est clair ! L’Udps est au bord de la dislocation. Les 42 élus dont Eugénie Tshita, la sœur biologique d’Etienne Tshisekedi élue dans leur Kabeya Kamwanga, sont décidés à en découdre avec l’éternel président national du parti. Leur crédo est de défendre le peuple. La politique de la chaise vide ne paie pas, disent-ils.  « Cette politique mise en place en 2006 n’a pas profité au parti, au contraire, nous avons perdu beaucoup de membres » déplorent certains cadres de l’Udps.

La crise dans la cour du roi Tshisekedi n’est qu’un accrochage d’intérêts des uns et des autres. Ici, la jalousie se bat contre le souci de défendre le peuple. Celui qui va l’emporter a l’approbation du souverain primaire qui n’attend que ce vieux parti, aux idéaux de rêve, puisse mener une lutte républicaine dans la démocratie qui s’installe au pays.

Jérémie KADO

SOURCE:Congovirtuel.info