Le candidat à la députation nationale, l’opposant Franck Diongo a été entendu par l’Agence nationale des renseignements (Anr) pour avoir pris, pratiquement en otage deux agents de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), de 9 heures jusqu’au soir du jour du vote.

A en croire le bureau de la Ceni, qui a donné cette information, ce candidat a été remis à l’Anr pour être entendu. Car, trop, c’est trop, a déclaré le président de la Ceni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda.

« Tout cas de ce genre sera transféré à la justice », a-t-il indiqué. Le président de la Ceni avait poussé ce ras-le-bol, hier lors d’un point de presse.

Selon la Ceni, qui a affirmé que les deux agents arrêtés par le candidat député sont réellement ses agents le tout s’est passé dans un centre de vote lorsque les deux agents sortaient avec deux cartons de Pv.

La population qui vit depuis un temps dans une extrême vigilance, qui les a vus, croyant ces cartons contenaient des bulletins de vote, a aussitôt, décrié l’acte, passant pour une tentative de fraude. Alors qu’en réalité, ce n’était pas le cas. 

Pure coïncidence. L’incident se produit pendant que le candidat se trouvait dans les environs immédiats et a vite fait de s’en saisir. Il décida de garder les deux agents de la Ceni, confisquant aussi les cartons, une preuve pensait-il, que c’était réellement des bulletins de vote.

L’homme a refusé d’écouter ces agents pendant qu’ils se déclaraient être bel et de la Ceni et que les deux cartons entre leurs mains ne contenaient pas des bulletins de vote. 

Malheureusement, l’acteur politique Franck Diongo s’est tenu à ses convictions, et décida de les amener à la Monusco comme pour dire que voici les agents de la Ceni, qui favorisent la fraude, ils ont deux cartons de bulletins de vote, déjà cochés en avance en faveur Joseph Kabila, candidat à l’élection présidentielle.

La Monusco qui refusait de le croire sur paroles, décide de déballer les cartons. A la grande surprise de tous, il n’y avait aucun bulletin de vote. C’était plutôt des Pv, qu’on établit à la fin d’une opération de vote. Ce document est signé par le président de bureau de vote et contresigné par les témoins, 

Confus et incapable de prouver que c’était des bulletins de vote, dont il parla, aux agents de la Monusco, le candidat député va se rabattre à la Ceni, où il a été entendu puis transféré à l’Anr, où se trouve actuellement son dossier. Notons que Franck Diongo qui a fondu en excuses avait demandé que la presse taise cette affaire.

L’Avenir