Le leader de l’UDPS et candidat à la présidentielle du 28 novembre prochain, Etienne Tshisekedi, aurait été déclaré persona non grata en Afrique du Sud suite aux propos sulfureux qu’il a tenu sur RFI et RLTV, apprend-t-on des sources fiables. 

Faut-il le rappeler, M. Tshisekedi s’était autoproclamé président de la République disqualifiant ainsi le processus électoral en cours. Sa dérive ne s’est pas arrêtée là, car après avoir prononcé ce que d’aucuns ont perçu comme une fatwa contre le président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda, le candidat n°11 à la présidentielle a appelé ses phalanges à un soulèvement pour libérer les combattants de l’UDPS et alliés qui croupissent dans les prisons et, à soumettre les éléments de la police à une correction qu’ils n’oublieront pas de sitôt.

Le pays de Nelson Mandela, dont l’attachement à la démocratie en a fait un modèle dans le continent, ne pouvait rester indifférent devant de tels agissements de la part d’une icône qui passe pour le défenseur acharné d’un Etat de droit. Les autorités sud-africaines ont réagi en expulsant de leur territoire cet hôte indésirable. Sans doute que dans les heures qui viennent les autorités sud-africaines vont donner plus de lumière sur cette expulsion. En attendant, les analystes politiques soutiennent que l’Afrique du Sud ne pouvait tolérer de tels écarts après avoir beaucoup contribué pour favoriser le retour de la paix en RDC. Ceci d’autant que Jacob Zuma est attendu ce samedi à Kinshasa pour signer un accord visant à relancer le projet d’un méga complexe hydro électrique à Inga dans la province du Bas – Congo.  

Ceci expliquerait l’acharnement du secrétaire général de l’UDPS, Jacquemain Shabani, sur le directeur général de l’Autorité de l’Aviation Civile, AAC, Richard Nyanguile, qu’il obligera de lui délivrer séance tenante une deuxième autorisation alors que ce dernier s’entretenait avec la presse. Des sources bien informées sur ce dossier rapportent que le délai accordé à Tshisekedi par les autorités sud-africaines pour quitter leur territoire était tellement court que M. Shabani n’avait pas d’autres choix que d’exercer le dictat sur l’AAC, une administration apolitique pourtant qui est tenue à suivre la procédure en matière de délivrance des autorisations, n’en déplaisent à ceux qui croient être au-dessus de la loi.  

C’est donc à partir de la Zambie que le lider maximo a rejoint la ville de Kisangani pour y lancer sa campagne.

Théodore Ngangu/MMC