Unité Centrale de la Diaspora Rdc

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KENGO WA DONDO PUBLIE SON PROGRAMME D'ACTION

Présidentielle : Kengo publie son programme d’action

 
 
Léon Kengo wa Dondo, candidat à l’élection présidentielle. Photo CIC 

Dans le cadre des élections présidentielle et législatives du 28 novembre, la télévision nationale congolaise (RTNC) a commencé enfin à s’ouvrir aux autres courants politiques. Jusqu’ici, les téléspectateurs n’avaient droit qu’aux faits et gestes du président sortant "Joseph Kabila" ainsi qu’à ceux de son épouse. Mercredi 16 novembre, le candidat à l’élection présidentielle Léon Kengo wa Dondo a présenté le programme qu’il entend mettre en oeuvre au cas où il serait élu président de la République.


L’intervention du candidat Kengo à la RTNC inaugure, en fait, la série des interviews des prétendants à la magistrature suprême prévue par le CSAC (Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication). Homme à poigne, magistrat de profession, ancien Premier ministre et actuel président du Sénat, "Léon", comme l’appèlent ses amis, a passé en revue les priorités ci-après : la restauration de l’autorité de l’Etat, le développement des secteurs vitaux du pays, la relance de l’économie nationale en général, l’assainissement des finances publiques et une politique étrangère agissante. Sans oublier, la santé, la jeunesse et les sports. On retiendra pour l’essentiel ce qui suit. 

Restauration de l’autorité de l’Etat. 

 

Pour lui, il s’agit d’assurer la sécurité pour tous sur l’ensemble du territoire national et de promouvoir "un Etat mieux géré et administré et un fonctionnement équilibré des pouvoirs". Cette sécurisation implique, a-t-il expliqué, des "réformes profondes et urgentes" dans le secteur de l’armée, de la police, de la justice et de services de renseignements. Il prévoit dans cette logique l’amélioration des conditions sociales des militaires et leur casernement dans les bases militaires notamment à Kitona (Bas-Congo) et à Kamina (Katanga). Pour Kengo, la restauration de l’autorité de l’Etat passe fatalement par la réforme de l’administration publique en vue de l’amélioration des conditions sociales des fonctionnaires, des militaires, des policiers et des magistrats ainsi que par le rétablissement des dispositions devant permettre la mise en retraire honorable des travailleurs de l’Etat et de droit et l’avantage de la femme. 

Social.Le candidat a épinglé dans son programme l’instauration de la "gratuité de l’enseignement" au niveau des cycles primaire et secondaire. Il propose également "la gratuité de soins de santé".

Politique étrangère.

Il entend instaurer une "politique de bon voisinage" entre la RD Congo et les neuf pays voisins qui l’entourent, le renforcement de la coopération, la négociation de l’exploitation notamment des ressources pétrolières. Pour lui, cette politique devrait s’accompagner par l’accroissement des capacités de l’armée pour la protection des frontières du pays. 

Justice et lutte contre la corruption. 

 

Interrogé sur la corruption et ses inconvénients, Léon Kengo a indiqué que ce phénomène est "sélectif" dans les pays du Nord mais généralisé au Congo. Pour combattre ce fléau, il faut, selon lui, engager des poursuites judiciaires tant à l’encontre du corrupteur que du corrompu. Il a ajouté que "la tolérance zéro et le droit doivent s’appliquer à tous sans complaisance pour mettre un terme à ce fléau dans la société". Il a rappelé qu’à l’époque où il était procureur général de la République, la corruption n’avait pas atteint des telles proportions et les magistrats étaient bien rémunérés. "Il faut alors de la rigueur dans l’application de la peine", a-t-il précisé. 

Economie et monnaie. 

Parlant de la dégringolade de l’économie nationale, le candidat a estimé que les causes sont à rechercher dans la corruption et l’insuffisance de la protection des investisseurs en termes de sécurité juridique. Il a, au passage, fustigé les contrats léonins dans lesquels 5/12 de la part des signataires se fait au détriment de l’Etat congolais et révélé que sur 500.000 tonnes métriques de cuivre exploité rien n’entre dans la caisse du trésor. Il a émis le souhait de voir la monnaie nationale devenir convertible. "Personne n’a confiance au franc congolais", a-t-il dit avant d’ajouter que pour atteindre le niveau atteint par l’Afrique du Sud, le Congo doit commencer par assainir son environnement économique et financier et favoriser le secteur minier et agricole. Pour lui, la relance économique et de l’agriculture, constitue "la priorité des priorités".

B.A.W (avec ACP)
© Congoindépendant 2003-2011



17/11/2011
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