Il nous revient qu’à Kinshasa en particulier et à travers la RD Congo en général, les fidèles de l’Eglise Kimbanguiste avaient suivi le mot d’ordre de leur Chef Spirituel, à l’instar des membres de Palu qui ont répondu à l’appel de leur Patriarche Antoine Ginzenga, et cela en votant le « sisa bindimbu » qui comme l’a dit un musicien congolais : « Il est mieux d’accepter un grillon que l’on vous offre qu’une promesse d’avoir un éléphant ».

Cet acte patriotique n’a pas plu aux populistes qui croyaient battre le Candidat présidentiel sortant aux élections présidentielles du 28 Novembre dernier. En effet, la publication partielle des résultats par la CENI, les observateurs internationaux et nationaux ainsi que la circulation des faux résultats par des médias pro Tshisekedi, ont poussé les intolérants de Kimbanseke à détruire les installations de l’Eglise Kimbanguiste de cette commune kinoise, le mercredi 7 décembre, tandis que le siège du Palu l’a été à la fin de la campagne électorale.

Nous étions témoins de cet événement macabre où les jeunes gens chauffés à blanc se sont mis à piller les chaises plastiques de cette institution religieuse ainsi qu’en mettant à sac les écoles primaires et secondaires où étudient pourtant leurs enfants et leurs petits frères et petites soeurs. Ils ont emporté aussi la cagnotte prévue pour payer les salaires des enseignants.

Il a fallu l’intervention des unités cagoulées pour que la tranquillité revienne. Et ceux qui croyaient se venger du vote des Kimbanguistes se sont dispersés et repliés dans leurs domiciles respectifs.

Un jeune du quartier que nous avons rencontré s’est demandé : « Pourquoi a-t-on pillé une Eglise qui se trouve être nationale ? ». Il s’agit là d’un constat malheureux qui nous fait voir que les kinois ne veulent pas respecter les opinions des autres. Ainsi, dirons nous, c’est l’intolérance des populistes qui a fait que nous mettions à sac nos propres acquis.

La réaction de la police est légitime, lorsque l’on sait que ce sont les jeunes gens qui ont fait brûler les pneus et qui ont commencé à jeter des pierres aux agents de l’ordre. Et comme se sont eux qui ont porté les armes blanches sur les agents de la police, ceux-ci avaient donc le droit de réagir  en employant ce dont ils avaient en mains. Il était donc normal que nous nous trouvions face à des armes lourdes qui nous ont fait des blessés, innocents diriez-vous, mais que nous pensons être des victimes de l’intolérance leur enseignée par leurs partis politiques respectifs.

Nous l’avons prédit dans nos précédents articles, et nous ne cessons pas de la dire lorsque l’occasion nous est donné de nous exprimer, Kinshasa n’est pas le Congo. De ce fait, il ne faut pas croire que le choix des Kinois vaut pour tout le Congo. Ensuite, il nous faut respecter le choix des autres.

Ainsi éviterons-nous les mouvements d’humeur qui sont nôtre présentement. Acceptons que nous sommes un verre d’eau dans un océan qu’est notre pays. Et la paix sera notre lot.

Nzita Nzuzi/La Colombe