Saisissant la balle au bond, quelques membres de la Communauté internationale offrent leur assistance technique à la Centrale électorale congolaise.

Les membres du corps diplomatique accrédités en Rd Congo ont eu une séance de travail hier avec le Gouvernement congolais sous la présidence du Premier ministre Adolphe Muzito. Cette rencontre était essentiellement axée sur la situation qui a prévalu en RDC en périodes électorale et post électorale. Cette réunion intervient après la publication des rapports des missions d’observation électorale étrangère, surtout après le pavé jeté par le centre Carter et la MOE UE (mission d’observation électorale de l’Union européenne).

A en croire le communiqué officiel du Gouvernement portant la signature de son porte-parole Lambert Mende, quelques constantes se sont dégagées lors de la séance de travail hier à la Primature (Bureau du Premier ministre et Hôtel du Conseil des ministres congolais). Les participants ont d’abord pris acte des rapports de certaines missions déjà disponibles (Union africaine, CEEAC, SADC, CIRGL, COMESA, Carter et Union européenne).


Ces rapports dégagent une série d’erreurs et de dysfonctionnements qui sont, dans la plupart des cas, « attribuables à l’inexpérience de la jeune administration électorale congolaise (Ceni) et au climat de violence et de haine qui a prévalu dans nombre de circonscriptions électorales ». Mais, souligne-t-on comme pour couper court à la polémique née à la suite de la publication des rapports Carter et Mission électorale européenne, « les irrégularités et dysfonctionnements ainsi signalés ont été décrits comme n’étant pas de nature à modifier l’ordre de proclamation des résultats de l’élection présidentielle tel que présenté par la Ceni le 09 décembre 2011 ».


Les irrégularités ne sont pas de nature à modifier les résultats

A en croire bon nombre d’observateurs, à la lumière de l’accord intervenu hier entre le Gouvernement et les ambassadeurs accrédités en Rd Congo, il ne serait pas exagéré de dire que le doute s’est dissipé autour des résultats provisoires publiés par la Ceni sanctionnant  la présidentielle 2011. Car, à la lumière des discussions, les participants ont accordé leurs violons sur l’inexpérience de la jeune administration de la Ceni. Aucune mention sur des élections « peu crédibles » ou sur l’annulation des scrutins du 28 novembre 2011 tel que stipulé dans certains rapports s’appuyant sur les réactions des opposants congolais. 

Surtout lorsque tous les participants s’accordent sur le fait que les irrégularités et dysfonctionnements sont encore loin de modifier l’ordre des résultats provisoires annoncés par la Ceni le 09 décembre dernier. En fait, le problème ne se poserait plus tellement autour des résultats des urnes publiés par la Centrale électorale. Le corps diplomatique tenait, en fait, à ce que la RDC tire des leçons à partir des rapports des missions d’observation qui ont couvert les élections du 28 novembre 2011 en RDC.

La séance de travail d’hier n’a pas passé sous silence «les menaces d’un candidat malheureux à l’élection présidentielle d’articuler ses revendications hors des voies légales». A ce sujet, il ressort du communiqué rendu public par le Gouvernement que « les participants ont souhaité voir tout contentieux électoral suivre les procédures juridictionnelles prévues par la loi ». C’est dans cette optique que les pouvoirs publics « ont été encouragés à cet égard à créer les conditions idéales pour un dialogue permanent entre acteurs politiques ».

Une assistance technique pour aider la Ceni a amélioré ses capacités

L’occasion faisant le larron, quelques membres de la Communauté internationale ont saisi la balle au bond pour proposer leur assistance technique à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Cette offre, indique le communiqué, vise à permettre à la Centrale électorale d’améliorer ses capacités et d’optimiser son efficacité. Tout en étant d’accord sur le principe, l’Exécutif congolais estime que cette offre fera l’objet de discussions entre les pays concernés et la Ceni . Et ce, précise le communiqué, conformément  aux lois et règlements qui régissent la Commission électorale.

Communiqué du gouvernement

Ce mercredi 14 décembre 2011, le gouvernement de la République, sous la haute direction de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Adolphe Muzito, a tenu une séance de travail avec les membres du corps diplomatique accrédités dans notre pays.

De cette rencontre avec les représentants de la communauté internationale axée notamment sur la situation qui a prévalu dans le pays en périodes électorale et post électorale se sont dégagées les constantes ci-après :

  1. 
Au sujet du scrutin présidentiel du 28 novembre 2011, les Participants ont pris acte des rapports de certaines missions d'observation déjà disponibles, notamment l'Union Africaine (UA), la CEEAC, la SADC, la CIRGL, le COMESA, le Centre Carter et l'Union Européenne. Ces rapports ont mis en lumière une série d'erreurs et de dysfonctionnements attribuables dans la plupart des cas à l'inexpérience de la jeune administration électorale congolaise (CENI) et au climat de violence et de haine qui a prévalu dans nombre de circonscriptions électorales.
  2. 

Au demeurant, il a été noté que les irrégularités et dysfonctionnements ainsi signalés ont été décrits comme n'étant pas de nature à modifier l'ordre de proclamation des résultats de l'élection présidentielle tel que présenté par la CENI le 09 décembre 2011.
  3. 
Evoquant les menaces d'un candidat malheureux à l'élection présidentielle d'articuler ses revendications hors des voies légales, les participants ont souhaité voir tout contentieux électoral suivre les procédures juridictionnelles prévues par la loi. Les pouvoirs publics en place ont été encouragés à cet égard à créer les conditions idéales pour un dialogue permanent entre acteurs politiques congolais.
  4. 
Quelques membres de la communauté internationale ont offert leur assistance technique à la Commission Electoraie Nationale Indépendante (CENI) pour l'aider à améliorer ses capacités et optimiser son efficacité, Cette offre dont le Gouvernement congolais a accepté le principe fera l'objet de discussions entre les pays concernés et la Commission, conformément aux lois et règlements qui la régissent.

Marcellin Manduakila/Forum des  As