Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer des irrégularités observées lors des législatives nationales 2011. Cependant, le président de la CENI affirme que des témoins électoraux n’ont pas été sincères. Selon Daniel Ngoy Mulunda, certains d’entre eux ont communiqué de faux résultats à leurs candidats.

Plusieurs témoins électoraux n’ont pas été sincères. Ils n’ont pas dit la vérité à leurs candidats. Ils ont communiqué à ces derniers de faux résultats. Certains d’entre eux se sont permis même de falsifier les procès-verbaux. Toutes ces précisions ont été données à la presse par Daniel Ngoy Mulunda, président du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) lors de la publication des résultats provisoires des législatives nationales 2011 des CLCR restants.

Selon le premier responsable de cette institution citoyenne, des témoins électoraux ont menti aux candidats, notamment pour « leur faire plaisir ».

Pour rappel, avant la tenue des élections 2011, le président Daniel Ngoy invitait sans cesse les différents candidats, partis ou regroupements politiques à veiller convenablement à la formation de leurs témoins électoraux au regard de pléthore des bureaux de vote que la CENI devait répartir à travers la République. Et surtout « d’énorme et épuisant travail » qui attendait les témoins le jour de scrutin et de dépouillement des bulletins de vote.

Toutefois, il sied de souligner qu’après ces scrutins, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer de « graves irrégularités » observées dans les opérations de compilation des résultats des législatives nationales. Dans tel ou tel autre CLCR, des agents électoraux sont accusés des « fraudes » ou des « bourrages des urnes ». Le bureau de la CENI a réagi. Il a déféré devant la justice une dizaine de ses agents impliqués dans la corruption.

Le ton des candidats lésés s’est accentué quand le bureau de la CENI a commencé à publier les résultats provisoires.

Quelques acteurs politiques n’ont pas hésité à demander l’annulation pure et simple des élections législatives. Ils ont, par la même occasion, introduit des recours à la CENI.

Dans le souci de garantir la « transparence » et la « crédibilité » des scrutins, l’organe de gestions des élections avait pris certaines mesures. Il a, entre autres, suspendu la publication des résultats et déployé ses experts dans les CLCR à problèmes.

A l’issue de la mission de ces experts, le bureau de la CENI a examiné leur rapport et les recours des candidats lésés. Quelques jours après, il a procédé à la publication des résultats provisoires des législatives nationales. Les noms des candidats nationaux d’autres circonscriptions électorales (Kiri, Ikela, Demba, Punia, Masisi, Kole et Lomela) ne sont pas connus. Et pour cause : la CENI a demandé à la Cour suprême de justice d’y annuler les élections à la suite des violences provoquées par quelques candidats et leurs partisans.

Entre-temps, la Cour suprême de justice est en train d’examiner les différents recours des candidats nationaux non élus, partis et regroupements politiques qui ont saisi cette instance judiciaire. 

LN/Le Potentiel