Unité Centrale de la Diaspora Rdc

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CAMPAGNE ELECTORALE:DERNIERS REGLAGES SOUS TENSION

Campagne électorale : les derniers réglages sous tension

 

Par  Le Potentiel

 

 

 

 

Plus que quarante-huit heures et la campagne électorale prendra fin. Moments de derniers réglages pour convaincre les électeurs. Mais cette campagne électorale se termine déjà sur une note triste et troublante : l’assassinat d’un député provincial de la ville de Kinshasa. Mauvais signe. Mauvais présage. Le climat électoral est toujours sous haute tension.


L’on est en train de parcourir les derniers mètres du marathon électoral. Plus que quarante-huit heures, la campagne électorale aura vécu. Moment déterminant pour tout exercice politique de ce genre d’autant plus qu’il est consacré essentiellement aux derniers réglages pour bien dévaler les derniers kilomètres.

 

Après la conquête de l’Est, du centre, du Sud, les candidats à l’élection présidentielle ont mis le cap sur l’Ouest, avec les provinces de Bandundu et du Bas-Congo. L’arrivée pour tous est programmée à Kinshasa. Sauf un candidat.

Il s’agit bien de François Mobutu Nzanga qui a décidé de remonter le courant d’eau en commençant par la ville de Matadi, c'est-à-dire, le Bas-Congo. Certainement qu’il terminera par la province de l’Equateur.

Mais en attendant, c’est le quarté «Kabila-Tshisekedi-Kamerhe-Kengo» qui dévale toutes les pentes, mettant sens dessus-dessous toutes les provinces. Les actions s’enchainent, se déchainent, s’entrecoupent même avec la présence de plusieurs candidats dans une même ville. C’est le cas de Kabila et Tshisekedi à Goma et à Butembo. De peu, les deux candidats auraient pu se retrouver une troisième fois dans le chef-lieu de la province de l’Equateur. Cependant, à Kisangani, Kabila et Kamerhe ont séjourné le même jour dans cette ville.

De leur côté, Kengo et Kamerhe ont été accueillis au même moment à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur. Chacun a déployé tout son charme en vue de séduire et convaincre.

Toutefois, il faut s’empresser de signaler l’émergence du trio de ce quarté ; les candidats Kabila, Tshisekedi et Kamerhe n’y vont pas de main morte. Le candidat Kabila maintient l’élan pris depuis le lancement de la campagne électorale, soutenu par un support médiatique pour convaincre davantage. Il a quadrillé pratiquement tout le pays.

Cependant, le candidat UDPS, Etienne Tshisekedi, continue à drainer des foules. Sa popularité demeure intacte. D’autre part, la cote de popularité de Vital Kamerhe est en nette croissance. C’est la «révélation» de cette campagne électorale.

 

Les autres candidats à la présidentielle, allusion faite à Mbusa Nyamwisi, Oscar Kashala, Adam Bombole, Andeka Djamba, Josué Mukendi, ne brillent pas de mille feux. Leurs stratégies électorales suscitent des interrogations. A 48 heures de la fin de la campagne électorale, ils donnent l’impression d’avoir jeté l’éponge.

 

En ce qui concerne la députation nationale, l’heure est également aux derniers réglages. Certes, la campagne électorale à cet échelon a été plus dominée par des élans individuels que collectifs. C’est-à-dire, des actions sous la bannière des partis politiques. Ils ont tous donné l’impression d’être des candidats indépendants. Une situation qui, une fois de plus, risque de peser lourd à la constitution de la majorité parlementaire. Les grands partis politiques ont bel et bien pris un risque en laissant faire, assistant à la création des «partis politiques satellites». S’ils n’ont pas la capacité de récupérer la situation, la formation politique – mère va en pâtir.

 

VIOLENCE : UE ET USA CONDAMNENT


Malheureusement, cette campagne électorale se termine sur une note triste, troublante. Elle vient d’enregistrer l’assassinat d’un député provincial de la ville de Kinshasa, Marius Gangale. Il a été abattu froidement, dans son véhicule dans la nuit de mardi, aux environs de 22 heures alors qu’il rentrait à son domicile, en compagnie de son épouse, selon les premiers éléments d’information. Cadre du Mouvement de libération du Congo, MLC, il est le deuxième à être abattu dans des circonstances non encore élucidées. Avec cette différence que Marius Gangale a été tué en pleine campagne électorale.

Cette triste nouvelle a surpris tout le monde d’autant plus que cette campagne électorale, depuis le début, est émaillée d’accrochages et incidents qui entraînent parfois mort d’hommes.

Des réactions n’ont pas tardé. Notamment celles de l’Union européenne qui condamne cet assassinat et se dit «préoccupée par ce crime grave, commis à quelques jours de la fin de la campagne électorale». L’Union européenne «souhaite qu’une enquête rigoureuse et transparente soit conduite pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce crime».

De son côté le « gouvernement des Etats-Unis relève le fait que cette attaque ait été perpétrée à l’approche du jour des élections nous appelle tous à comprendre comment les actes d’agression portent atteinte au processus démocratique». Pour les Etats-Unis, «la violence n’a pas sa place dans une démocratie. Les élections du 28 novembre sont une étape importante pour le Congo et devraient donner l’occasion aux Congolais d’exprimer leur volonté collective d’une façon sereine et responsable».

 

Bien plus, les Etats-Unis appellent de nouveau «tous les partis politiques congolais, leurs leaders et leurs partisans à agir de manière responsable et à renoncer à la violence et aux discours haineux. Aussi, le gouvernement de la RDC a son devoir d’assurer un espace politique sécurisé permettant aux candidats de conduire leurs campagnes librement. A quelques jours du scrutin, le gouvernement des Etats-Unis réitère son soutien aux efforts de la RDC visant à organiser des élections crédibles, transparentes et apaisées».

Le moment est venu, il est même idéal pour que tous les partis politiques, les leaders politiques, prennent un engagement solennel pour un climat apaisé. Quel sens donné à sa victoire ou à sa défaite lorsqu’ une «voix» importante ne sera pas au rendez-vous du 28 novembre ? Quel sentiment éprouver lorsqu’un Congolais est victime, dans son intégrité physique, de l’intolérance politique pour une différence d’opinion?

 

C’est maintenant ou jamais le moment crucial de sauver la «démocratie» en République démocratique du Congo.



24/11/2011
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