Unité Centrale de la Diaspora Rdc

DIASPORA
Christophe Muzungu rencontre les Rd-Congolais de Brazzaville

                                                            
L’ambassadeur a réuni, le 25 février, un millier de ses compatriotes habitant l’autre rive du fleuve pour des échanges sans tabous qui ont duré près de sept heures.

La rencontre, la première du genre a soutenu Christophe Muzungu, s’est déroulée de 15 heures à 22 heures. Elle a eu l’avantage d’avoir rassemblé à la représentation diplomatique les ressortissants du Congo Kinshasa de toutes les couches professionnelles dont les commerçants, les ouvriers, les professeurs, les médecins, les femmes d’affaires ainsi que les Congolaises mariées aux Congolais
de Brazzaville. 

Aussitôt le décor planté, Christophe Muzungu, nouvellement nommé par le président
de la République à cette fonction, s’est d’abord présenté à ses compatriotes et a ensuite évoqué successivement les grandes lignes des défis qu’il entend relever au cours de son mandat.

En effet, comme il a insisté dans son allocution, il veut marquer son passage par des actes concrets visant à sensibiliser ses compatriotes à combattre de toute leur force les antivaleurs. « Tous, nous avons été bien accueillis à Brazzaville. Il nous ppartient de respecter les lois de ce pays et d’afficher un comportement digne. Cela nous
exige d’abandonner les antivaleurs qui ne nous valorisent pas. Nous sommes tous une famille à l’étranger », a-t-il ajouté.

Une école consulaire à construire

Au cours des échanges, la communauté congolaise a demandé davantage de protection de leur ambassade. Tout en prenant acte de cette requête, Christophe Muzungu a insisté sur le respect des lois en vigueur dans le pays d’accueil. Il a été
également question de faire le point sur certains projets dont l’exécution
tarde encore à démarrer. « Il y a l’érection à Brazzaville d’une école consulaire. Le projet est en cours et il sera soumis au ministère des Affaires étrangères. 
La communauté Rd-congolaise a réaffirmé ses attentes sur la réalisation du projet ». Une question d’autant plus importante que les deux pays partagent non pas seulement le même fleuve mais peut-être aussi le même système éducatif. « Nous attachons une importance à ce projet car il nous faut apporter à nos enfants une formation conforme à notre système éducatif. Il y a des professeurs qui aideront au suivi du projet. Ainsi, les enfants qui étudient dans cette école consulaire auront des diplômes conformes aux lois en vigueur dans notre pays ».

D’autres villes du pays ciblées

L’on estime le nombre de Congolais de Kinshasa à Brazzaville entre 100 à 150 000 personnes. À Pointe-Noire, prochaine étape de Christophe Muzungu, la communauté congolaise est bien plus nombreuse, entre 120 à 180 000 personnes. Dans sa tournée, l’ambassadeur a aussi inclus la partie sud du pays d’accueil et le nord, notamment Oyo et Impfondo. Bien entendu, des chiffres plus exhaustifs sur la présence de la communauté congolaise au Congo voisin seront disponibles après l’identification qui sera rendue possible grâce à certaines mesures arrêtées par l’ambassade.

« Nous avons identifié un réseau de fabrication parallèle de documents (carte consulaire, laissez-passer et visas). Pour des raisons de sécurité, tout document qui
sort de l’ambassade doit porter un hologramme. 70 jours après l’entrée en vigueur de la mesure, tous les documents ne portant pas l’hologramme seront considérés comme faux. Il faut une présence physique pour obtenir le document avec l’hologramme.
Cela nous permet en même temps de recenser les Rd-Congolais présents en République du Congo », a expliqué l’ambassadeur.

Les Dépêches de Brazzaville n°1441 -Mardi 28 février 2012
Laurent Essolomwa