Le ministère des Affaires étrangère entend canaliser l’apport de la diaspora congolaise, au service du développement de la RDC. C’est dans ce cadre que l’équipe de campagne de sensibilisation sur les risques de la migration irrégulière a échangé le jeudi 26 avril à Kinshasa, avec la population de la commune de Bandalungwa. Thème choisi : le rôle de la diaspora dans le développement du pays.

Devant une centaine de participants à cette conférence débat, le directeur de la Maison des Congolais de l’étranger et des migrants (MCDEM), Célestin Kaniki, a fait remarquer que l’encadrement, la gestion et la mobilisation de la diaspora pour sa participation active au développement du pays préoccupent au plus haut point le gouvernement de la République.

Célestin Kaniki a décrit le portrait de la diaspora dans les pays bien ciblés, avant d’esquisser sur la politique du gouvernement sous-tendant la contribution de la diaspora. « Près de 8 millions des Congolais vivent à l’extérieur du pays. Ils sont concentrés aux pays limitrophes de la RDC et en Afrique du Sud. Près de 4 000 vivent dans l’espace Schengen », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « En France et en Belgique, il y’a plus la diaspora scientifique que manuelle. C’est un peu l’inverse en Grande Bretagne où la diaspora manuelle est dominantes ».

De son côté, le consultant de l’OIM, Me David Lelu, a informé l’auditoire sur le document des stratégies d’optimisation de la contribution de la diaspora. Selon lui, ce document en cours d’élaboration, articulé en différents piliers, est la réponse efficace à la politique d’implication de la diaspora au développement de la RDC. « La migration est un élément très important dans le développement des nations. Une migration ordonnée profite à la fois à l’individu, sa communauté et son pays d’accueil », a-t-il déclaré.

Pendant le jeu de questions-réponses, les participants ont émis le doute sur l’organisation de la migration en RDC, bien malgré les efforts du gouvernement congolais. Ils ont émis le voeu de voir le gouvernement de la République s’attarder à la cause du phénomène de la migration irrégulière, qui est la conjoncture socto-économico-politique difficile au pays depuis les années 80, plutôt que s’atteler aux conséquences.

Pitshou Mulumba/Le Potentiel