HRW  accuse l’armée d’avoir tué 12 partisans d’Etienne Tshisekedi, le week-end dernier. Selon cette Ong, la police aurait tiré sur les partisans du candidat de l’opposition, Etienne Tshisekedi, lors de l’incident qui s’est produit à l’aéroport international de Kinshasa entre ceux-ci et les partisans de Joseph Kabila.
 
Le porte-parole du gouvernement congolais juge excessif le rapport de Humann Right Watch.

Pour Lambert Mende, contrairement au rapport de Humann Right Watch, il a été enregistré trois morts violentes liées aux élections lors des échauffourées entre deux partis politiques, l’un de l’opposition et l’autre de l’opposition. 

Pendant la même période, a-t-il poursuivi, il a été enregistré 8 morts à Lubumbashi lorsque cette ville a été attaquée par des hommes armés. Les forces de l’armée et de la police ont réagi. Il y a eu 8 morts. Cela fait 11morts en tout. Alors que HRW parle de 23 morts, dit-il.

A en croire le ministre Mende, les 12 prétendus morts qu’elle attribue à la garde présidentielle à Kinshasa sont totalement inconnues dans les services de police de la capitale ; totalement aussi inconnues dans l’administration municipale de cette ville. 

Toutefois, le ministre des Médias ne dit pas qu’il pourrait ne pas y avoir eu quelques cas. C’est ainsi qu’il invite  HRW d’argumenter ces accusations en disant de qui il s’agit et où ces faits sont survenus parce que les incidents avec la garde présidentielle à partir de l’aéroport étaient des jets de pierres que les manifestants ont jeté pour stopper le cortège de la garde présidentielle qui a tiré en l’air et qui est passée. 

Il est indiqué que la garde présidentielle a, elle-même, rapporté ce fait à la police. On a enquêté. Il n’y a eu ni blessé, ni mort. 

Etant attendu que HRW semble être seule à connaître, le gouvernement lui demande de donner les noms. « Nous sommes africains et il n’y a aucun africain qui tombe sans que sa famille n’organise un deuil », souligne-t-il.

Répondant à une question relative aux dispositions sur d’autres éventuels dérapages postélectoraux, Lambert Mende dit que le HRW qui sait déjà  que la tension est suffisamment vive, est prié de ne pas mettre de l’huile sur le feu avec des fausses allégations comme ils en ont pris l’habitude. 

Pour ce qui est d’autres précautions, a-t-il renchéri, le gouvernement a notamment multiplié des campagnes d’appel au calme. 

« Moi-même j’en organise dans les chaînes publiques et privées pour inviter les gens à accepter le verdict des urnes dans le cadre de l’éducation à la citoyenneté et à la démocratie », relate le ministre. 

Aussi, le gouvernement prend des dispositions pour déployer, partout, les  forces de police avec des armes non létales et avec l’appui de nos partenaires internationaux comme la Monusco, signale le porte-parole du gouvernement congolais.

Célestin Lutete/MMC