RDC ELECTIONS 2011:KAMERHE IRA JUSQU'AU BOUT
Elections : Kamerhe ira jusqu'au bout
Vital Kamerhe (UNC), candidat à la prochaine élection présidentielle de République démocratique du Congo (RDC) vient de signer le code de bonne conduite proposé par la Commission électorale (CENI). En acceptant les règles fixées par la CENI, le candidat de l'UNC vient sans doute d'abandonner l'idée de se désister pour un autre candidat d'opposition. A 1 mois du scrutin, Vital kamerhe semble déterminé à maintenir sa candidature coûte que coûte.
Vital Kamerhe a donc fini par signer. Le leader de l'UNC, ancien président de l'Assemblée nationale congolaise passé récemment à l'opposition a donc accepté le code de bonne conduite fixé par la Commission électorale (CENI). Kamerhe rentre donc dans le rang, à l'inverse du patron de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, qui refuse toujours de signer le document de la CENI, estimant que la bonne tenue et la transparence du scrutin ne sont pas garanties par la Commission électorale, présidée par Daniel Ngoy Mulunda, un proche du président sortant Joseph kabila. Irrégularités, retard dans le processus électoral, refus de l'accès au serveur informatique… les raisons ne manquent pas pour l'opposition de s'opposer à la CENI.
Dans un communiqué de l'UNC, Vital Kamerhe espère que la CENI fera preuve "d'impartialité" et fera "respecter les règles du jeu démocratique". Le candidat de l'UNC affiche donc une certaine confiance dans la Commission électorale, indiquant cependant dans un document adressé "aux autorités", un certain nombre de "préoccupations et de correctifs qui seront pris en compte pour améliorer la fiabilité du processus électoral."
En signant le code de bonne conduite électoral, Vital Kamerhe vient de passer un cap important dans sa candidature à la magistrature suprême : celui du point de non-retour. Il semble en effet évident qu'à ce stade de la campagne électorale, à seulement 1 mois du scrutin, Vital Kamerhe est bien décidé à maintenir sa candidature. Il n'y a donc plus aucune chance d'assister au désistement de Vital Kamerhe pour un autre candidat de l'opposition, que ce soit Etienne Tshisekedi (UDP) ou Léon Kengo (UFC). Adieu donc au candidat unique. Pendant plusieurs mois, les leaders de l'opposition ont joué au chat et à la souris, sans jamais trouver de terrain d'entente, si ce n'est le partage des postes une fois au pouvoir. Trop de différences opposent Kamerhe, Tshisekedi et Kengo : l'âge, le parcours, l'idéologie, le programme, les réseaux, la diaspora, les guerres multiples, l'influence des pays voisins… Difficile donc dans ces conditions de s'accorder.
Il y aura trois candidats "poids lourds" dans l'opposition le 28 novembre prochain pour disputer le siège au président Kabila : Etienne Tshisekedi, qui possède une longueur d'avance dans la mobilisation populaire, Vital Kamerhe, qui a su s'imposer dans le paysage politique de l'opposition en quelques mois et Léon Kengo, qui est venu jouer le trouble-fête de dernière minute. Le seul à pouvoir se satisfaire de la situation s'appelle Joseph Kabila. Le président sortant apparaît sûr de sa réélection, grâce à un atout majeur : le scrutin à un seul tour, qui ne permet plus à l'opposition de se rassembler au deuxième tour.
Cependant, rien n'est jamais joué à l'avance dans une élection. Les chutes consécutives des régimes Ben Ali, Moubarak et dernièrement de Kadhafi ont donné un élan supplémentaire aux différents opposants africains. Un élan populaire qui pourrait se traduire dans les urnes dans différents pays… et notamment en République démocratique du Congo (RDC).
Christophe RIGAUD
Kinshasa, 22/10/2011
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