Dans un point presse du Quai d’Orsay, le porte parole est revenu sur l’interview de l’opposant congolais Etienne Tshisekedi qui a appelé dimanche soir la population «à casser les portes des prisons» pour libérer ses militants arrêtés lors des manifestations. Des déclarations « inacceptables » pour le porte-parole du Ministère des Affaires étrangère français.
Dimanche dernier, au micro de Radio Lisanga Télévision (RLTV), une chaîne privée proche de l’opposition, Etienne Tshisekedi a appelé ses partisans à « corriger » désormais les militants des autres partis de la majorité présidentielle et invité les membres de son parti à « casser les portes des prisons pour en libérer les détenus de l’opposition ». Le candidat de l’UDPS s’était également « autoproclamé Président de la République de RDC »… des propos qui ont beaucoup choqué à Kinshasa.
Le porte-parole du Ministère français des Affaires étrangère a estimé que ces propos étaient « inacceptables » et « nuisent au déroulement serein du processus électoral ». La France a appelé les candidats à l’élection présidentielle à « proscrire tout appel à la violence. Chaque candidat doit être conscient que ses paroles et ses actes engagent sa crédibilité internationale et sa responsabilité ».
Réagissant à l’interdiction d’émettre d’une semaine de la RLTV par le gouvernement congolais, la France a rappelé son « attachement à des élections libres, transparentes et pacifiques en RDC. à cet égard, la liberté de la presse est un élément essentiel d’un scrutin libre et transparent ».