L’ambassadeur de l’Union européenne en RDC, M. Richard Zink, arrivé fin mandat, a jugé sur un ton très sévère, vendredi 30 décembre, les propos tenus par la délégation de l’opposition lors de sa rencontre jeudi avec la Monusco.

En effet, l’opposition avait fait état des violations des droits de l’homme par ce qu’elle a qualifié d’escadrons de la mort qui seraient organisés à Kinshasa.

M. Richard Zink a indiqué ne disposer d’aucune preuve  confirmant les allégations de l’opposition :
« Utiliser des mots comme escadrons de la mort… Prudence avec ces mots. Ce sont des mots très forts, qui ont été utilisés dans certains contextes – pas nécessairement en Afrique – à des périodes très spécifiques. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas vu de preuves de cela [en RDC] ».

Il y a beaucoup de rumeurs qui circulent et il appartient aux autorités compétentes d’en faire le suivi, a indiqué le diplomate européen, avant d’ajouter que l’UE collabore étroitement avec la Monusco sur cette question.

C’est lors de leur rencontre avec le bureau politique de la Monusco à Kinshasa, des leaders politiques congolais avaient appelé la mission onusienne à protéger les populations civiles.

A l’issue de cette rencontre, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Jacquemin Shabani, avait déclare que : « Les escadrons de la mort font rage à Kinshasa. Il y a des rafles qui s’organisent selon l’appartenance à un parti politique ou à une province. Il y a le fait que nous n’arrivons pas à accéder à la résidence du président Tshisekedi et que lui non plus ne peut pas sortir ».

Radio Okapi/MMC