En dépit de la polémique sur la fin du mandat de la mission onusienne au Congo, Monusco, le secrétaire général de cet organe international Ban Ki-moon vient d’en décider autrement. En effet, Ban Ki-moon recommande de proroger le mandat de la Monusco pour 12 mois et de maintenir les effectifs militaires et de police à leurs niveaux actuels. C’est au cours d’une conférence de presse tenue hier mercredi au quartier général de la Monusco que le porte-parole civil de la Monusco, Madnodje Mounoubai, a rapporté cette information qui a été décidé ainsi à l’issue de la réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies. 

‘’Il faut rapidement mettre un terme à une mutinerie lancée, en avril, contre l’armée par quelques individus et qui détériore gravement la sécurité en République Démocratique du Congo, en particulier dans le Nord et Sud-Kivu’’, tels sont les propos de Roger Meece, représentant du Secrétaire général de l’ONU en RDC aux membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ces propos ont été rapportés par le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai, lors de la conférence hebdomadaire de la mission onusienne au Congo, hier, mercredi 13 juin 2012 à Kinshasa Gombe. En effet, Madnodje Mounoubai a fait savoir que, dans son rapport présenté aux membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies, Roger Meece a noté des progrès considérables réalisés depuis le précédent rapport, publié en début d’année, en ce qui concerne la situation sécuritaire dans les provinces de Nord et du Sud-Kivu.

Il a cependant reconnu que, ces progrès sont interrompus depuis avril par les événements récents relatifs à la mutinerie contre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), par quelques individus et dirigée par Bosco Ntanganda et Sultani Makenga. Inquiet, Roger Meece a démontré au Conseil que, la mutinerie de l’Est du Congo a provoqué d’importants déplacements de populations et entraîne une grave détérioration de sécurité, ainsi qu’une atténuation de la pression sur les autres groupes armés opérant dans la région. Il a par ailleurs, estimé que toutes les mesures nécessaires devaient être prises pour mettre un terme à tout appui que les mutins pourraient recevoir depuis l’extérieur.

 A cet égard, il a appelé tous les Etats Membres de la région à enquêter sur de telles informations. Roger Meece a précisé que de nombreux groupes avaient tenté de tirer parti de l’intensification globale de l’instabilité dans la zone, et que des meurtres à grande échelle et d’autres crimes graves avaient été commis contre les femmes et des enfants exacerbant davantage le problème persistant des viols et des violences sexuelles. Par ailleurs, le représentant permanent de la RD. Congo auprès des Nations Unies, M. Mukongo Ngay, a quant à lui révélé au Conseil qu’environ 200 à 300 éléments rwandais qui ont combattu et combattent encore dans les rangs des mutins, avaient été recrutés, préparés et déployés à partir du Rwanda. 

Il a cependant affirmé la détermination du gouvernement de la République Démocratique du Congo à mettre militairement fin à la guerre dans les territoires occupés par les groupes armés congolais comme étrangers. Prenant la parole, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a estimé que pour faire face aux problèmes immédiats en matière de sécurité et de protection dans l’Est de la RD. Congo, la Monusco devrait en coordination avec l’équipe pays des Nations Unies, appuyer davantage les efforts des autorités congolaises pour appliquer intégralement le plan de stabilisation et de reconstruction de l’Est de la RD. Congo, notamment dans les zones où il n’y a plus de groupes armés.

JC Nyangu/La Prospérité