Unité Centrale de la Diaspora Rdc

A la division provinciale de l’enseignement primaire et secondaire, les autorités sont du même avis. L’éducation est apolitique et, en principe, la mesure devrait être appliquée dans routes les écoles « du pays, estime Léopold Kyalima, chargé des relations publiques de cette division. Il affirme que les candidats sont de grands malins qui sponsorisent des activités parascolaires, comme le sport ou le théâtre, pour faire leur propagande. Il demande donc aux chefs d’établissement scolaire d’être vigilants et de refuser que la campagne électorale se déroule chez eux, sans quoi « ils seront sanctionnés et ils le savent.

Large consensus

L’Eglise catholique étant très influente dans le pays (environ 60 % de la population), sa position est suivie jusque dans des écoles publiques et dans d’autres églises. Dans l’enseignement supérieur et universitaire, le comité des chefs d’établissement en a également fait un principe « Université privée ou d’Etat, la mesure d’interdire aux étudiants de particulier à la campagne au sein de nos institutions est de stricte application et ils la respectent assure Roland Kasanavyo, secrétaire de faculté à l’Université officielle de Ruwenzori de Butembo.

Liberté de vote

Dans les rangs des candidats, en revanche, cette interdiction fait parfois grincer des dents. L’un d’entre eux, qui parle sous anonymat pour ne pas s’attirer la foudre de la toute puissante Eglise catholique, élève la voix « Comment, demande-t-il, peut-on brimer les libertés individuelles de nos concitoyens jusqu’à décider de ce qu’on doit mettre comme vêtement à l’Eglise ? » Son suppléant est plus dur encore. Je crois qu’il faut arrêter la dictature et laisser les gens libres... C’est de l’imposture ! Mais pour Me César Fazila, dans ce cas précis, la notion de liberté individuelle est à nuancer. Faisant allusion au droit de jouir de sa propriété, il estime que l’Eglise catholique est dans son bon droit. « Chacun réglemente la gestion de chez lui comme il l’entend, et c’est cela que fait l’Eglise argumente-t-il.

En réponse à ceux qui acceptent mal la décision, l’abbé Aurélien Rukwata affirme qu’au sein de l’Eglise, on laisse aux chrétiens la pleine liberté de leurs convictions politiques le fait de laisser chacun voter utilement, selon sa conscience, c’est cela notre idéal explique-t-il. Même les prêtres sont tenus de se conformer à la mesure. « Nous n’avons pas le droit de donner des consignes de vote, quelles que soient nos convictions personnelles.”

Kennedy Wema/Syfia