Unité Centrale de la Diaspora Rdc

Unité Centrale de la Diaspora Rdc

EVOLUTION SUR LES CONCERTATIONS NATIONALES

Concertations nationales :

atterrissage forcé !



Lancées officiellement le samedi 07 septembre 2013 par le Chef de l’Etat, pour une durée de 14 jours, avec une possibilité de prolongation de 5 jours, les Concertations Nationales ne sont toujours pas clôturées. La plénière générale plusieurs fois annoncée le weekend dernier n’a toujours pas eu lieu. En effet, dans plusieurs Etats généraux ou groupes thématiques, la phase de l’adoption des rapports finaux a buté contre des divergences de tous ordres. 


A la thématique « Démobilisation et Rapatriement des groupes armés », plusieurs délégués de l’Opposition et de la Société Civile ont passé leur temps à claquer la porte et à revenir sur leur décision, au motif de la présence de vrais-faux ex-combattants cooptés par le présidium en dernière minute et de l’absence des combattants réellement actifs sur les différentes lignes de fronts du Nord, de l’Est et du Sud du pays.

Quant à la thématique « Bonne gouvernance et réforme institutionnelle », où les violons n’ont pas pu s’accorder jusqu’à la levée de la séance, tard dans la soirée du samedi 28 septembre, la majorité de membres ont été surpris de recevoir, hier dimanche dans l’après-midi, des « Sms » les invitant à partir à une plénière convoquée à la va-vite autour de 16 heures. Bloqués par des empêchés divers car n’ayant pas prévu pareille situation, de nombreux membres de ce groupe thématique n’ont pu joindre le Palais du Peuple. Par conséquent, ils ont été pointés absents à l’ultime séance consacrée au très controversé rapport final.


On rappelle que dans ce groupe thématique, les participants n’arrivaient pas à se mettre d’accord autour des concepts « Démocratie consensuelle », « Gouvernement d’union nationale », « illégitimité du Sénat et des assemblées provinciales », « remise-reprise » entre élus sortants et entrants. Dans l’entendement de certains, il suffirait d’ouvrir les portes du gouvernement à certains membres de l’Opposition, avec ou sans le Premier ministre actuel, de coopter de nouveaux députés et sénateurs au Parlement, d’offrir des postes de gestion des entreprises du Portefeuille aux membres de l’Opposition et de la Société civile pour booster la cohésion nationale.


D’autres par contre soutenaient qu’il faut corriger la crise de légitimité en mettant en congé sénateurs et députés provinciaux arrivés fin mandat depuis deux ans. La prolongation des mandats ne devrait pas être évoquée dans le cas de gouvernants qui ont failli dans l’organisation des élections selon les prescrits de la Constitution.

A l’image de ce qui s’est passé au groupe thématique « Bonne gouvernance et réforme institutionnelle », les Concertations nationales s’acheminent vers un atterrissage forcé. Cela est d’autant pressenti que selon l’article 12 du Règlement intérieur, les résolutions déjà discutées et adoptées lors des plénières sectorielles ne devraient pas faire l’objet d’un nouveau débat en plénière générale. D’où, au cours de cette dernière, les Concertateurs devraient se contenter de prendre acte des rapports finaux déposés au présidium par les modérateurs des Etats généraux.


Le risque d’un tel passage en force est que les Concertations nationales sont en train de s’achever sur fond de profondes frustrations entre participants eux-mêmes, au motif que, plusieurs questions ultra-sensibles n’ont pas été discutées de manière profonde et impartiale. Nombre de délégués se plaignent de n’avoir pas retrouvé, dans les procès-verbaux dressés par les rapporteurs, les idées et suggestions qui tranchaient avec les propositions élaborées par le « Groupe de contact ». L’impression que laissent certains rapports finaux est de refléter des idées préconçues.

Cohésion entre politiciens 

Même si certaines résolutions paraissent pertinentes pour l’avenir du pays, elles sont ignorées de la majorité des Congolais, qui ont été tenus largement sous-informés de la marche des travaux des groupes thématiques. En l’absence de retransmission des séances plénières en direct à la radio et à la télévision nationales, des communiqués et points de presse, les « Concertateurs » ont donné l’impression d’avoir voulu travaillé en vase clos.


Des observateurs affirment, avec une pointe d’ironie, qu’en l’absence de la cohésion nationale, les travaux du Palais du peuple, de l’hôtel Invest, de l’hôtel Le Royal et du Centre Interdiocésain ont permis à certains politiciens de la Majorité et de l’Opposition de réaliser leur propre « cohésion » dans l’optique du partage futur du pouvoir.


En participant activement aux travaux et en adhérant à plusieurs résolutions, les uns et les autres semblent regarder dans la même direction pour des actions futures de jouissance du revenu national, sur le dos des messes clochardisée et privées de toute perspective de vivre comme des êtres humains.


Kimp 

 

LE PHARE

UCDRDC

MEDIA SERVICE



01/10/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 34 autres membres