Les candidats à la députation nationale pour la circonscription de la ville de Lubumbashi, vivent depuis un certain temps dans un état psychologique d’angoisse totale consécutive à l’attente, très longue, selon eux, de la proclamation des résultats de ce scrutin  par la CENI.

Depuis que la CENI a débuté la proclamation des résultats des élections législatives où plus de 18.000 candidats se disputent 500 sièges au niveau national, certains candidats à la députation nationale pour la circonscription électorale de Lubumbashi sont entrés dans le maquis. 

Les uns préfèrent fermer leurs téléphones portables  pour éviter des spéculations sur leurs sorts, les autres sont en état de prière dans leurs maisons respectives ou dans les églises. D’autres encore tombés malades à la suite du stress qui a caractérisé la campagne électorale sont traités à domicile ou dans des formations médicales de la place avec interdiction de visite. 

Un candidat à la députation nationale qui souffre souvent de l’hypertension artérielle a connu une crise et a été évacué à l’étranger pour des soins appropriés. Cet état d’esprit d’angoisse dans le chef des candidats se justifie par les enjeux de la législative nationale dans la circonscription électorale de la ville de Lubumbashi où 644 concurrents sont en lice pour 13 sièges seulement. 

Selon des sources proches des candidats à la députation nationale, certains candidats qui avaient emprunté des fonds de leurs frères ou amis, ou vendu leurs maisons, véhicules et autres biens de valeur pour financer la campagne électorale, sont très inquiets de leur sort. Ils ont pris des engagements en fonction de leur élection et une fois élus, ils vont honorer leurs dettes grâce aux émoluments payés aux députés nationaux. En cas de non élection, les candidats malheureux ne seront pas en mesure de rembourser les dettes contractées. 

Un candidat ayant requis l’anonymat, a affirmé à l’ACP qu’après la publication des dossiers retenus pour participer à la législature du 28 novembre, il a préféré ne pas ‘’ dépenser son argent pour financer la campagne électorale’’. Quand je vois la carrière politique de mes adversaires dont les ministres nationaux, députés, sénateurs, opérateurs économiques, dirigeants sportifs, a-t-il renchéri, je préfère épargner mes moyens au lieu de jeter une goutte d’eau dans l’océan. 

ACP

 

SOURCE:DigitalCongo