Les députés nationaux ont achevé l’une des missions les plus importantes, assignées au bureau provisoire de l’Assemblée nationale. Ils ont voté au cours de la plénière de vendredi 16 mars, le Règlement intérieur devant régir leur Chambre. Sur 392 élus qui ont pris part au vote à l’hémicycle du Palais du peuple, 311 se sont prononcés en faveur de ce projet de texte présenté par la Commission spéciale. 18 députés l’ont désapprouvé tandis que 63 se sont abstenus.

Le texte voté sera envoyé à la Cour suprême de justice faisant office de la Cour constitutionnelle. Celle-ci devra se prononcer sur sa conformité à la Constitution de la République dans un délai de quinze jours. Dès que cette étape terminée, le bureau provisoire de l’Assemblée nationale que dirige Timothée Kombo Nkisi, va entamer sa dernière mission. Celle de la mise en place du bureau définitif de la Chambre basse du Parlement.

Par ailleurs, la précipitation dans laquelle le vote a été entériné, sur proposition de la Commission spéciale chargée d’élaborer ce projet de Règlement, n’a pas laissé indifférents les députés nationaux. Ils regrettent tout de même de n’avoir pas eu le temps de pouvoir débattre sur les amendements proposés, au motif de l’urgence qu’a requis le vote de ce texte.
 
« La Commission PAJ qui sera mise en place permettra à ce que l’Assemblée plénière examine calmement et avec sérénité l’ensemble des amendements. Nous avons participé aux travaux, et voté naturellement oui, puisque la plupart de nos observations ont été retenues », a déclaré le député Delly Sessanga. Ce dernier a aussi fait remarquer le bien-fondé de l’empressement par rapport à ce travail : « L’urgence nous est imposée par le temps. Nous devrions aller rapidement parce que le bureau définitif doit être mis en place. Et le gouvernement doit être formé et mis en place. Et sans le bureau définitif de l’Assemblée, on ne savait pas avancer ».

En outre, le député national Juvénal Munobo, rapporteur de la Commission spéciale qui a travaillé à l’élaboration du projet de Règlement intérieur, est revenu sur les deux possibilités envisageables après cette étape.

« Si la Cour suprême le déclare conforme à la Constitution, ce Règlement intérieur entrera en vigueur et sera publié au Journal Officiel. Et cela va permettre de poursuivre le travail avec la mise en place du bureau définitif. Une autre possibilité, s’il sera déclaré non conforme à la Constitution, nous serons obligé de revenir pour voir les dispositions qui vont à l’encontre de cette conformité », a indiqué Juvénal Munobo. 

Pitshou Mulumba

Le Potentiel