Unité Centrale de la Diaspora Rdc

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LAURENT NKUNDA MIHIOGO INCULPE PAR HUMAN RIGHTS WATCH

 

 

 

 

LAURENT NKUNDA MIHIOGO INCULPE PAR HUMAN RIGHTS WATCH

Vous pouvez sauver le rapport complet de HRW en pdf en cliquant içi.

 

 

 

 

Nous publions ci-dessous aussi l'article datant du 21 août 2002 et publié dans le journal Le Soft du mobutiste-kagamiste Kinkeyi Mulumba qui a maintenant oublier cette article car aujourd'hui, en juin 2004, il fait tout pour justifier la nouvelle agression de la part du Rwanda et de son mercenaire, le boucher Nkunda.

pour le BEC


Jean-Jacques Ngangweshe

 

 

 

 

Voici donc l'article du Soft :

L'organisation humanitaire américaine basée à New York, Human Rights Watch, a demandé mardi 20 août que «les moyens de protéger les civils» soient donnés à la MONUC, la Mission des Nations Unies pour le Congo. Dans un rapport de trente pages sur les massacres qui ont eu lieu les 14 et 15 mai à Kisangani, la grande ville de l'est de la RDC, Human Rights Watch (HRW) se demande si la MONUC n'a pas failli à son mandat, qui lui demande d'«assurer la protection des civils sous la menace immédiate de violences physiques». 
Au moins 200 personnes, selon Mary Robinson, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, ont été massacrées mi-mai à Kisangani. Le 23 juillet, le Conseil de sécurité en a fait porter la responsabilité aux rebelles du Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Goma (RCD-Goma) soutenus par le gouvernement rwandais, qui contrôlent la ville.
Lorsque les informations sur ces massacres qui avaient suivi une tentative de soulèvement de la population contre les forces rwandaises avaient filtré, les responsables des Nations Unies avaient fait remarquer que son mandat préconisait à la MONUC de protéger les civils «pour autant qu'elle l'estime dans les limites de ses capacités.»
Un responsable militaire de l'ONU avait alors précisé à l'Afp que la MONUC disposait à Kisangani à la mi-mai de 600 soldats pour garder ses dépôts et installations mais qu'ils n'étaient pas équipés pour intervenir dans des opérations de maintien de l'ordre.
Dans une conférence de presse à Kinshasa, le chef de la MONUC, l’ambassadeur camerounais Amos Namanga Ngongi a fait remarquer que la résolution 1417 du Conseil de sécurité clarifiant la tâche de la MONUC en ce qui concerne sa responsabilité dans la protection des populations civiles n’a été adoptée que le 14 juin 2002, soit un mois après les massacres, expliquant que la Mission «avait offert sa protection à sept habitants qui se sentaient particulièrement menacés, en leur offrant refuge dans ses locaux à leur demande. »
Il a ajouté que les forces de la MONUC basées à Kisangani ne disposaient pas de l’équipement nécessaire pour intervenir physiquement au moment des troubles. Ainsi, les premiers blindés ne sont arrivés sur place que le 11 juin. «La MONUC a fait ce qu’elle pouvait faire à ce moment-là », a-t-il affirmé, soulignant notamment la présence dans la ville du Commandant adjoint de la Force, le général Roberto Martinelli. «Pour juger la MONUC, a-t-il conclu, il faut suivre la progression qui a été effectuée sur le terrain, depuis l’arrivée des premiers éléments de la mission onusienne.» 
Dans son rapport, Human Rights Watch identifie nommément les responsables du RCD-Goma qu'elle accuse «d'assassinats sur une large échelle, exécutions sommaires, viols et pillages.»
Parmi les officiers directement impliqués dans les tueries se trouvaient : 
1. Gabriel Amisi, également connu comme Tango Fort, adjoint au chef d'état-major chargé de la logistique de l'armée du RCD-Goma;
2. Bernard Biamungu, commandant de la Cinquième Brigade basée à Goma ;
3. Laurent Nkunda Mihigo, commandant de la Septième Brigade basée à Kisangani ainsi que plusieurs autres officiers de haut-rang des Cinquième et Septième Brigades. 
Biamungu a été vu donnant consigne à ses soldats de se rendre dans le quartier de Mangobo juste avant que les tueries de civils ne commencent là-bas et était présent sur les lieux de certaines tueries. Biamungu, Amisi et Nkunda ont tous trois été vus sur le Pont de la Tshopo peu avant le début des exécutions sommaires sur ce pont dans la nuit du 14 mai. 
«Les commandants responsables de ces crimes de guerre doivent être rapidement arrêtés et poursuivis en justice», demande Suliman Baldo qui, dans une déclaration sur RFI, mercredi 21 août, incrimine clairement le Rwanda. «Notre définition de la responsabilité du Rwanda dans ces massacres est très claire : le Rwanda est au Congo comme puissance d’occupation - il occupe un territoire congolais - et, selon la législation internationale, en tant que puissance occupante, le Rwanda est tenu responsable de la sécurité de la population dans les zones sous son contrôle. Nous trouvons que le Rwanda a failli terriblement à ses responsabilités à n’ayant pas exercé le contrôle qu’il a sur le RCD-Goma afin que ce mouvement ne s’attaque pas à la population civile lors des opérations de reprise du contrôle de la cité de Kisangani. Nous trouvons qu’il y a là une responsabilité du Rwanda.» 
«L'impunité est la plaie de la région des Grands Lacs, ajoute-t-il, et tant que les belligérants et la communauté internationale ne manifestent pas leur détermination à y mettre un terme, les civils innocents continueront à être massacrés.»
«L'impunité est la plaie de la région des Grands Lacs, ajoute-t-il, et tant que les belligérants et la communauté internationale ne manifestent pas leur détermination à y mettre un terme, les civils innocents continueront à être massacrés.»
Au moins 2.5 millions de personnes -essentiellement des civils- ont, selon les estimations généralement admises, trouvé la mort depuis le début de ce conflit, en 1994 au lendemain du génocide rwandais. Sur fond de pillage systématique des ressources naturelles, sont impliquées outre plusieurs mouvements rebelles de RDC, les armées de six pays africains.
Le RCD-Goma «conteste» le rapport de l'organisation humanitaire. «Le RCD conteste formellement les conclusions de l'enquête de Human Rights Watch qui méconnaît de manière inacceptable les causes des événements de Kisangani», a affirmé à l'AFP Jean-Pierre Lola Kisanga, adjoint au département de la Communication du RCD joint par téléphone depuis Kigali.
«Nous confirmons à nouveau qu'il n'y a pas eu de massacre à Kisangani, mais une opération militaire de répression d'une mutinerie», a expliqué Lola regrettant que «cette répression ait entraîné, dans son déroulement, par le fait de tirs croisés, la mort de 41 personnes.»
«L'état-major général du RCD n'a nullement planifié de massacrer la population à Kisangani», a poursuivi Lola.
«Tous les responsables de la mutinerie parmi lesquels des officiers du RCD actuellement détenus par nos services sont déférés régulièrement devant la justice», a-t-il ajouté.
«Le RCD a fait, sur les événements de Kisangani, un rapport incontestable en termes de description des faits et de bilan», qualifiant de «fantaisiste» le rapport de l'organisation des droits de l'Homme.
Si Human Rights Watch se félicite de la récente signature d'un accord de paix entre le Congo et le Rwanda qui appelle au désarmement des ex-Forces armées rwandaises (ex-FAR) et des miliciens interahamwe au Congo, impliqués dans le génocide 1994 au Rwanda et au retrait des forces rwandaises du Congo, l’organisation estime que des crimes de guerre et crimes contre l'humanité continuent d'être commis chaque jour et par toutes les parties dans la guerre du Congo, y compris par le supplétif du Rwanda, le RCD-Goma. 
«L'impunité est une plaie pour la région des Grands Lacs et tant que les belligérants et la communauté internationale ne se monteront pas déterminés à en finir avec elle, des civils innocents continueront d'être massacrés par des forces sans foi ni loi», ajoute HRW.
Le rapport intitulé «Crimes de guerre à Kisangani : la réaction des rebelles soutenus par le Rwanda à la mutinerie de mai 2002», se fonde sur une enquête de trois semaines en République démocratique du Congo. 
Cette tentative de mutinerie a rapidement pris fin, mais le RCD-Goma a envoyé par avion de Goma ses officiers les plus gradés pour orchestrer une campagne de répression brutale. Human Rights Watch a réuni les preuves de dizaines d'assassinats de civils dans la commune de Mangobo à Kisangani ainsi que de nombreux viols, passages à tabac et pillages à grande échelle, perpétrés dans le cadre de cette répression. 
En outre, les éléments loyalistes du RCD-Goma ont exécuté de nombreux détenus, soldats et policiers, notamment sur le Pont de la rivière Tshopo et jeté leurs corps mutilés dans la rivière. Beaucoup de ces corps ont refait surface ultérieurement. Human Rights Watch a également réuni les preuves de tueries commises dans d'autres sites comme celui d'une brasserie abandonnée, de la caserne militaire du Camp Ketele et de l'aéroport de Bangboka (bien Bangboka). Le bilan définitif reste à déterminer mais Human Rights Watch a établi qu'au moins quatre-vingts personnes - sans doute bien davantage - avaient trouvé la mort au cours de la mutinerie et de la répression qui s'ensuivit. 
Néanmoins, Human Rights Watch a salué l'enquête détaillée menée par la MONUC et le Bureau du Haut Commissariat aux droits de l'homme sur les événements de Kisangani, qui a contribué à dresser un compte-rendu précis des abus commis. En juillet, le Conseil de sécurité a fermement appelé à poursuivre les auteurs de ces tueries. 


«Nous nous félicitons de l'appel du Conseil de sécurité en faveur de la justice à Kisangani», a déclaré Baldo. «Mais le Conseil de sécurité doit fournir à la MONUC les moyens de protéger les civils dans les zones où elle est déployée et augmenter le nombre d'officiers des droits de l'homme qui lui sont attachés.»



30/10/2011
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