En 2012, on se croirait en rêve au pays de Joseph Kabila, où la Communauté internationale tente de tirer l’histoire 20 ans en arrière. Le climat politique délétère que les partenaires occidentaux de la RDC et leurs pions de l’intérieur, ressemble étrangement à celui qui a procédé à la déstabilisation du maréchal Mobutu dans les années 90. On retrouve les mêmes acteurs au front du complot en termes de puissances financières européennes et d’outre Atlantique : la France, la Grande-Bretagne, la Belgique; les USA, le Canada; les mêmes organisations internationales: l’Union européenne, l’ONU ; les mêmes ONG des Droits de l’homme etc. 

Mais plus curieux encore, l’homme etc. Mais plus curieux encore, à l’intérieur, on retrouve les mêmes collègues et collabos, qui ont fait les grands malheurs de l’homme fort de la IIème Republique. Ils ont résisté à l’usure du temps, conserve leurs carnets d’adresses et persisté dans leur besogne d’élément déstabilisateur des régimes. Tshisekedi, Kengo, Monsengwo sont toujours là et n’ont rien perdu de tous les tours qu’ils gardent jalousement sous leurs soutanes, vestes ou casquettes. Les mêmes armes leur servent encore mieux qu’hier dans le tout présent vaste complot contre le pays son chef et ses institutions. 

Pour voir et comprendre la démarche de grandes manoeuvres de la conspiration, il n’est pas indispensable d’être grand Clerc ou un grand voyant. Il suffit d’ouvrir tout grand ses yeux et tout haut ses oreilles pour suivre pas à pas les événements qui se succèdent devant nous. Tous convergent, comme des affluents vers le grand fleuve d’intrigues et de coups bas, destinés à emporter le pouvoir actuel ; qui n’a pour péché capital que la « passion du Congo ». Les esprits clairvoyants ont perçu quelques éléments saillants de la bande passante du dernier complot en application dans le pays. 

Après les contestations bruyantes au sujet des fraudes électorales imaginaires destinées à décrédibiliser l’élection du Président et, montrer l’illégitimité de son pouvoir, les acteurs du complot logés en l’Occident, ont reculé. Face à leur impossibilité matérielle, à prouver leurs allégations, les puissances d’argent ont été contraintes de battre en retraite pour un repli stratégique. Elles ont toute reconnu le nouveau pouvoir, malgré elles et sans doute pour mieux le combattre dans la phase suivante, dont seul. Etienne Tshisekedi n’a pas prévu l’éventualité, ni compris l’utilité pour la suite de la démarche. 

Convaincu, que cette fois-ci, lui Tshisekedi constituait la finalité de l’opération, il continue à se délecter d’un folklore ridicule et dépassé. Alors que les maîtres à jouer et son Collègue Kengo, sont passés à la « phase B » du complot en vitesse et intensité supérieur. Cette seconde étape est jonchée d’éléments troublants, mais qui, cependant, ne cachent pas l’émoi des initiateurs et exécutants du complot, qui sont désormais obligés de faire des flèches de tous bois. Quitte à créer des morts imaginaires vrais, en vue de comprendre leurs identités à leurs présumés assassins. Des pratiques connues par des Congolais, à qui on a déjà offert le faux massacre des étudiants de Lubumbashi, dont la fausse fosse commune n’était en réalité qu’un vieux cimetière désaffecté.

Le faux massacre de l’aéroport de N'djili

On pourrait en rire, s’il ne s’agissait pas d’un ensemble de dépouilles vraies, mais des Citoyens de Libye, massacrés lors de la récente libération de ce pays. La preuve brandie, pour accabler le pouvoir d’un prétendu massacre perpétré par la garde présidentielle, n’est en réalité, qu’une photo d’archives du drame libyen, qui a fait: le tour du monde par la magie de l’internet et d’autres médias. Il s’agit là d’une énorme escroquerie découverte dans les colis du Secrétaire général de l’UDPS lors de son interpellation à l’aéroport de Ndjili, alors qu’il  s’apprêtait à voyager vers l’Europe pour aller « étaler les preuves du massacre ». 

Fait curieux et inquiétant, ce document de la pire immoralité a été endossé par les partenaires du complot, y compris la Monusco, qui a eu ses yeux pour constater les véritables faits. Ainsi, il y a Mobutu et Kin- Aérd pour Joseph Kabila. Les mêmes méthodes pour le même objectif. A chacun son massacre, souvent si pas toujours imaginaire. Pour dire qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil des puissances financières.

Chebeya ressuscité sur les écrans de Cinéma

Encore un mot utile sur la table et au bout des Camera. La mort suspecte du défenseur des droits de l’homme, a fait la pluie et le beau temps des contradicteurs du pouvoir de Kinshasa, en le désignant comme le commanditaire de l’assassinat. Aussi, malgré la condamnation des assassins par la Justice militaire depuis une année déjà, les dépouilles de Floribert Chebeya et de son compagnon d’infortune, continuent de servir de trophée pour tous ceux qui cherchent à noyer Kinshasa pour des motifs divers. Après une accalmie plus ou moins sensible, intervenue après le procès, on a eu voir feu Chebeya se reposer définitivement. Loin de là! Les acteurs du présent complot en Rdc l’ont ressuscité dans un film tendancieux hors-série, afin qu’il puisse témoigner des violations des droits de l’homme en Rdc. 

Lui et les siens. Dans le film transparaît clairement la volonté du réalisateur de désigner « son » Commanditaire du meurtre. Notamment, en innocentant les condamnés de la Cour militaire, tandis qu’il s’efforce de montrer que les vrais coupables sont ailleurs : dans les allées du pouvoir. En vue de faire accréditer la thèse de l’assassinat politique, le film veut avoir les Chefs de la hiérarchie en prison, car insinue le réalisateur, les condamnés ne sont que des boucs émissaires d’un complot du régime contre les défenseurs de droits de l’homme en RDC. Et le film, qui a attendu son moment propice de lancement vient renforcer l’encerclement du régime à abattre.

Un rapport sulfureux et étonnant de la Monusco

Dans l’Ouragan des pressions exercées sur le pouvoir de la RDC par la Communauté internationale, le dernier rapport surprise de la Monusco es arrivé en sont temps. Il se place en renfort à la conspiration du moment. Non seulement, il intervient tardivement, à quatre mois des événements, mais, il est tout à fait contraire à la position de l’organisme, qui, au sortir des opération1 électorales, a produit un rapport officiel. Le représentant du secrétaire général de l’Onu en Rdc, qui est allé présenter le vrai rapport officiel à New York, a eu des mots élogieux en faveur de la Police nationale et les autres forces de l’ordre. 

Il a loué chaleureusement le « professionnalisme » dont ces éléments ont fait preuve pendant la période très tendu du processus. Comment pouvait-il se dédire quelques mois plus tard, en parlant des opérations auxquelles la Monusco a participé ? D’où sont sortis les chiffres de morts blessés et arrêtés, que la Monusco aurait ignorés à l’époque des faits?

Heureusement que le voile st lève enfin sur les véritables motivations qui sont à la base du revirement scandaleux de la Commission conjointe des droits de l’homme de l’ONU en RDC. En reprenant des éléments tirés des documents séditieux saisis par la Sécurité, la conclusion qui vient à l’esprit est que la Commission a été manipulée et a participé à un certaine démarche obscure. Le rapport a évité de conclure à  des crimes contre l’humanité.

(A Suivre)

Kam’s/Le Libre Débat