Située à 80 km de Goma, la cité de Kitshanga a accueilli ce mardi 15 novembre 2011 le candidat Joseph Kabila. Avec ses 50 mille habitants, elle vit essentiellement de l’agriculture et du commerce. Autrefois sous administration rebelle, Kitshanga jouit, pour la première fois de son histoire, du droit de participer à un processus électoral qui soit libre, démocratique, transparent, mais en plus apaisé. En 2006, même si elle y a pris part, c’était dans une ambiance tendue, suscitée par les bruits de bottes. Cette fois-ci, les choses se présentent différemment. La venue de Joseph Kabila en est la preuve. De tous ses adversaires, le candidat n°3 est le premier à visiter cette cité qui aspire intensément à la paix…
 
L’hôte de marque des Nord-Kivutiens de Kitshanga est arrivé par hélicoptère à 15h45, heure locale, en provenance de Walikale et Masisi, et en partance pour Rutshuru ; quatre étapes prévues pour la même journée.

Les voix, le candidat n°3 s’en est allé les charger dans le Nord-Kivu profond après l’exploit de Goma, la veille. C’est, du reste, ce qu’il fait dans chacune des provinces visitées. 

Fait remarquable : de Sake à Kitshanga en passant, notamment, par Burungu, l’Opposition est quasiment invisible. Même par le fanion. A l’exception de l’Unc, on ne trouve rien de l’Udps ou de l’Ufc, rien du Mlc (remplacé par l’Adr) ou du Rcd, rien de l’Udémo ou du Rcd-N, rien des Fonus ou de l’Ecide !

Or, plus de 60 % de la population congolaise vit à l’intérieur des provinces, dans des localités et des cités.

Aussi, lorsque, 10 minutes après l’atterrissage, il se présentera au rond-point de la cité – haut lieu où se croisent les quartiers Mberere, Birere, Yordani et Katanda, Joseph Kabila fera l’objet d’un accueil tellement chaleureux qu’il a fallu encore une dizaine de minutes pour calmer les ardeurs d’une population décidée à l’approcher, à le saluer de la main. Une population qui lui est reconnaissante pour la paix recouvrée.

En prenant la parole, sa première recommandation sera la consolidation de la paix en commençant, dans le cas précis de cette cité et de la chefferie, par la coexistence pacifique entre les communautés. « Pas une communauté ne doit se sentir plus importante qu’une autre », a-t-il insisté.

La deuxième recommandation sera la mobilisation pour les élections le 28 novembre 2011. « Qu’il pleuve ou pas, vous devez vous rendre aux élections pour m’élire à 100 % », leur a-t-il dit dans une ambiance électrisée avant d’ajouter qu’il a besoin de la victoire pour entreprendre le développement intégré, cela dans sa vision d’une reconstruction nationale visant désormais la modernité.

S’il est une promesse qu’il a faite aux Kitshangais – et à laquelle il tient - c’est celle de rentrer dans cette cité pour y passer trois jours, à consacrer à une concertation pour lever les premières options dans le cadre des « 5 Chantiers ».

C’est à l’issue de ce speech qu’il a repris l’hélicoptère pour la dernière étape de sa tournée : Rutshuru.



Omer Nsongo die Lema

 

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