Réélu Président de la République à l’issue de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier, Joseph Kabila Kabange a été investi, mardi 20 décembre 2011 à la cité de l’UA, au cours d’une audience solennelle de la Cour suprême de justice faisant fonction de la Cour constitutionnelle.

Dans son discours d’investiture, Joseph Kabila, qui entame un deuxième mandat de cinq ans à la tète de la RDC, a indiqué que cet événement qui ne manquera pas d’être inscrit en lettre d’or dans les annales de la RDC, marque la fin d’une époque où l’alternance au pouvoir ne répondait à aucune norme en la matière.

En effet, c’est pour la première fois qu’un mandat à la tête du pays s’est terminé sans une crise institutionnelle. Il n’a pas caché sa fierté du fait que contrairement à 2006, les élections ont été financées à hauteur de 85% par le gouvernement congolais.

Le Président J. Kabila a rendu hommage au peuple congolais pour la maturité et la discipline dont il a fait preuve avant, pendant et après les élections. Il a également rendu hommage aux éléments de la Police nationale congolaise pour avoir sécurisé les élections et maintenu l’ordre public pendant le moment fort de ces élections.

Joseph Kabila s’est réjoui du choix opéré par les Congolais qui ont opté pour la continuité de l’œuvre grandiose de la reconstruction du pays et, fermé les oreilles au discours chimérique sur fond des propos incendiaires tenus par certains candidats prétendants au fauteuil présidentiel.

Se voulant président de tous les Congolais même de ceux qui ne lui ont pas accordé leur suffrage, J. Kabila a indiqué qu’il sera à l’écoute de tous sans discrimination d’origine, de religion et de couleur politique. Il a réaffirmé sa détermination de se montrer digne de la confiance portée sur sa personne comme il l’a toujours été.

Le Chef de l’Etat a souligné que lors de ses missions d’itinérance et de la campagne électorale, il a pu mesurer le degré de satisfaction du peuple congolais ainsi que ses attentes. J. Kabila a noté que pour l’essentiel, les Congolais reconnaissent son œuvre de pacification du pays, hier évanescent, l’Etat est régénéré. La dette est allégée et l’économie relancée. De grands travaux ont été entrepris pour doter le pays des infrastructures modernes etc.

Tout en soulignant que ces acquis seront préservés, il a noté une forte demande sociale des populations. Voilà pourquoi, il veut y répondre à travers son programme de révolution de la modernité que le peuple a avalisé en le portant de nouveau à la tête de la RDC.

Ce programme, qui projette la RDC dans le cours et le long terme, entend faire du pays de Lumumba et de Kimbangu une terre de paix, une puissance régionale, un Etat émergent. Cela suppose, a-t-il reconnu l’amélioration de la gouvernance et l’implication de tous les Congolais.

Dans le cadre de ce programme, une attention particulière sera accordée à la réforme du secteur foncier, a promis le Chef de l’Etat J. Kabila, notamment pour limiter les conflits, protéger les propriétaires fonciers et permettre leur accès au crédit.

Pour améliorer le vécu quotidien des Congolais, J. Kabila entend lancer une politique de logement, assurer la couverture sanitaire, créer des emplois et poursuivre la lutte contre la pandémie du Sida. Le volet de l’Education n’est pas en reste, car Joseph Kabila entend réduire le taux d’analphabétisme. Il préconise l’octroie des bourses d’études aux étudiants finalistes pour la formation d’une élite compétitive dans la mondialisation.

Dans le domaine de l’économie, des efforts soutenus seront entrepris dans les domaines de l’agriculture, principale assise dans la marche vers la modernité ; les mines ainsi que l’énergie. La RDC doit retrouver ainsi sa place dans les exportations du café, du cacao, coton, hévéa, huile de palme.

Pour J. Kabila, le destin de la RDC n’est pas d’être dans la périphérie mais au centre. Un plan d’industrialisation devrait lui permettre de retrouver et dépasser son niveau à l’époque de son accession à l’indépendance. Une tâche aussi immense requiert l’apport de tous les Congolais. Conscient de cette réalité, J. Kabila, fidèle à son ouverture d’esprit traditionnel, s’est dit disposer à travailler avec tous les compatriotes qui ont la passion du Congo. Car, pour la reconstruction du Congo, il n’ y a pas de camps politiques, seul l’intérêt général et communautaire compte.

Théodore Ngangu/MMC