Unité Centrale de la Diaspora Rdc

Unité Centrale de la Diaspora Rdc

MAPPING-RAPPORT:LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE COMPREND DESORMAIS KINSHASA

LE RAPPORT DE MAPPING: RDC ; PAYS VICTIME!

Kinshasa

Le gouvernement congolais a favorablement accueilli ce rapport sur la voix de son ambassadeur plénipotentiaire à l’Onu qui l’a qualifié de crédible ajoutant que le gouvernement congolais était « consterné devant cette horreur indicible et l’étendue de crimes que le peuple congolais a enduré ».

La roue de l’histoire tourne en faveur de Kinshasa. Il faut capitaliser cette dynamique. Le Mapping report constitue un rééquilibrage bénéfique pour la RDC. Le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a publié le 1er octobre 2010 le Rapport Mapping décrivant les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises sur le territoire de la République démocratique du Congo entre 1993 et 2003. La vérité a fini par éclater au grand jour, malgré toutes les entraves.
 
Dans sa présentation du Rapport Mapping, le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme Navanethem Pillay, avocate sud-africaine et ancienne militante contre l’apartheid, ancienne juge à la Cour pénale internationale et présidente du Tribunal Pénal International pour le Rwanda de 1995 à 2002, a exprimé que «le rapport reflète l’engagement des Nations Unies à aider le gouvernement en RDC dans ses efforts pour éradiquer la culture de l’impunité qui a permis les violences sexuelles et d’autres graves violations des droits de l’homme». 

Un rapport crédible

Le gouvernement congolais a accueilli favorablement ce rapport par la voix de son ambassadeur plénipotentiaire à l’ONU, Christian Ileka Atoki, qui l’a qualifié de «crédible», ajoutant que le gouvernement congolais était « consterné devant cette horreur indicible et l’étendue des crimes que le peuple congolais a endurés ». L’opinion congolaise se souviendra que dès 2003, le président Joseph Kabila avait plaidé pour la création d’un Tribunal Pénal International pour la République démocratique du Congo et que cette demande n’avait soulevé aucun intérêt de la part de la communauté internationale. 

Cette volonté de justice pour les souffrances du peuple congolais ne s’est jamais démentie chez Joseph Kabila qui a fait adhérer la RDC à la Cour Pénale Internationale. Dès 2007, le président de la RDC avait marqué son accord pour l’élaboration du Rapport Mapping lorsque Louise Arbour, ancienne Haut Commissaire aux droits de l’Homme et Lacy Swing, ancien représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, lui en présentèrent le projet. 

Le Rapport Mapping n’a pas pour vocation d’établir des responsabilités, mais de présenter l’étendue des faits de massacre ayant atteint un niveau d’horreur sans précédent dans l’histoire de l’humanité, en vue d’appeler la conscience mondiale à la mise en place d’une action répressive de grande envergure pour que les coupables soient poursuivis et châtiés. Le Burundi a, quant à lui, rejeté le rapport, qui serait pour Bujumbura un instrument de déstabilisation de la sous-région. Quant aux autorités de Luanda, elles ont qualifié le rapport de diffamatoire et de provocateur. 

Evaluer les responsabilités 

La lecture du rapport soulève la question de faire le départ entre l’offensive de l’AFDL contre le régime dictatorial du Maréchal Mobutu, dont la communauté internationale avait programmé la chute, et les exactions commises par l’armée rwandaise en territoire congolais. Certes, l’AFDL bénéficiait du soutien de plusieurs puissances étrangères et de la communauté internationale, quant à la responsabilité réelle de ce mouvement politico-militaire, c’est l’enquête pénale approfondie qui devra en déterminer l’éventuelle ampleur, sachant que, sur cette question, Paul Kagame, l’actuel président rwandais, avait déclaré le 7 juillet 1997 au journal américain Washington Post que l’apport des Congolais dans la libération de l’ex-Zaïre était insignifiante et que l’armée rwandaise avait joué le rôle majeur. 

A plusieurs reprises, les autorités de Kigali ont revendiqué la paternité des opérations nées contre les ex-Forces armées zaïroises. Quant à l’Ouganda il avait jeté son dévolu sur les mines d’or de l’Ituri. Ce dernier pays a par ailleurs été condamné à verser une réparation de plusieurs milliards de dollars à la RDC.

Avec le Rapport Mapping, c’est le régime de Kigali qui est sur la sellette. Critiqué de toute part pour son déficit démocratique et pour le cynisme de ses dirigeants, l’image internationale du Rwanda est fortement ternie. La réélection de Paul Kagame avec plus de 90% des suffrages a achevé de plonger Kigali dans l’œil du cyclone. Les autorités rwandaises récoltent ce qu’elles ont semé. En effet, c’est un officier général rwandais, James Kabarebe qui était chef d’Etat-major des forces armées congolaises à dater de la chute du régime Mobutu. 

Sans ambiguïté 

Les suites du Rapport Mapping seront traitées par les autorités de Kinshasa sans aucune complaisance, ni aucune ambiguïté. Contrairement à ce qui avait été annoncé, Kinshasa ne fera pas cause commune avec les puissances étrangères mentionnées dans le rapport. Les autorités congolaises ne couvriront pas le génocide de hutu en territoire congolais et elles poursuivront sans désemparer la politique de justice, de vérité et de paix menée par le président Joseph Kabila pour rendre à la RDC sa dignité au cœur de l’Afrique. Justice sera rendue aux morts, telle est la position des autorités congolaises. 

Bienvenu Marie Bakumanya/Le Potentiel



30/10/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 34 autres membres