Après le passage de la vague électorale du 28 novembre 2011, le gouvernement s’est remis à l’œuvre pour permettre aux Congolais de passer les fêtes de fin d’année en toute quiétude. C’est le sens de la réunion du jeudi 22 décembre de la troïka politique du gouvernement, composée des ministres des Finances et du Budget ainsi que du gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC).

Après la vague des élections, place maintenant au travail. C’est désormais le mot d’ordre au niveau du gouvernement où la troïka politique, composé de ministres des Finances et du Budget ainsi que du gouverneur de la Banque centrale du Congo, s’est réunie hier jeudi autour de Matata Ponyo Mapon, ministre des Finances, pour faire le point de la conjoncture à l’approche des festivités de fin d’année.

Parmi les points à l’ordre du jour figuraient l’évaluation des recommandations de la réunion précédente de cette structure et l’état de réalisation des critères quantitatifs du Programme économique du gouvernement (PEG 2). Au terme de ses échanges, la troïka s’est félicitée de la stabilité du cadre macroéconomique, caractérisée notamment par une accalmie sur le marché des changes. 

Il a, à cet effet, tenu à rassurer le monde des affaires, confiant de la nette détermination à maintenir le cap par les efforts de stabilisation du cadre macroéconomique. 

« Je crois qu’il faut d’abord rassurer tous les agents, tous les opérateurs économiques que les finances vont toujours être gérées de manière rigoureuse », a-t-il déclaré à la presse. Ceci s’entend, a-t-il dit, dans « la mobilisation accrue des recettes, mais aussi dans la gestion rationnelle et judicieuse des dépenses publiques ».

Le souci du gouvernement en cette période de fête est de veiller à la satisfaction des besoins de base de la population. De l’avis du ministre des Finances, l’objectif du gouvernement, sur instruction du chef de l’Etat, est que les fêtes de fin d’année se passent dans la stabilité du cadre macroéconomique. A ce propos, a-t-il dit, la troïka politique du gouvernement s’est engagée à travailler de manière « concertée » pour les seuls objectifs : la stabilité du cadre macroéconomique et la croissance durable de l’économie nationale. 

Sérénité à la Banque centrale du Congo 

Présent à cette réunion, le ministre du Budget, Jean-Baptiste Ntahwa, s’est également voulu rassurant. Position du reste confirmée par le gouverneur de la BCC, Jean-Claude Masangu Mulongo, qui s’est, de son côté, félicité du grand travail abattu par le gouvernement pour demeurer dans les limites du cadre macroéconomique. Il a aussi annoncé que la RDC devait boucler l’année avec un taux d’inflation inférieur à la cible fixée dans le PEG 2, soit 15,3% contre la cible de 17%. « Cela veut dire qu’il y a un travail qui a été fait », a dit le gouverneur Masangu. 

Revenant sur le marché des changes, Jean-Claude Masangu a fait mention de la bonne santé du franc congolais, convaincu que sa stabilité devrait être maintenue, compte tenu du dispositif mis en œuvre au niveau de la BCC.

Bonne nouvelle également au niveau des réserves de change, a fait remarquer Masangu, soulignant qu’à fin 2011, la RDC devait clôturer l’année avec plus ou moins 1,3 milliard Usd des réserves de change. Selon lui, ce niveau appréciable des réserves, malgré le financement par le gouvernement des élection présidentielle et législatives nationales, « montre la capacité de la Banque centrale du Congo à intervenir sur le marché des changes dans un sens comme dans un autre et garantir la stabilité de la monnaie ».

Par la même occasion, Jean-Claude Masangu a indiqué que, prenant en compte la baisse du taux d’inflation, la BCC envisage la baisse de son taux d’intérêt directeur. Pour le gouverneur Masangu, « cela montre une fois de plus qu’il y a un degré de confiance du côté de la politique monétaire ».

Faustin Kuediasala/Le Potentiel