1.      Au travers de la déclaration du 13 décembre 2011, il fait reconnaître à l’Opposition la victoire de Kabila sur Tshisekedi, car en s’appuyant sur le rapport du Centre Carter, l’Opposition admet la conclusion de non remise  « en cause l’ordre des résultats des candidats tel qu`annoncé par la CENI… », entendez Kabila 48,95 %, Tshisekedi 32,33 % !
 
2.      Vital Kamerhe réalise en plus l’exploit d’y intégrer le rapport d’International Crisis Group daté du 8 décembre 2011, donc antérieur à la proclamation des résultats provisoires !
 
3.      S’agissant du Cardinal Monsengwo, il entraîne l’Opposition dans l’acceptation d’une prise de position fondée, notamment, sur le rapport du Centre Carter dont la conclusion, pour rappel, est la victoire de Joseph Kabila ! (lire point 2 de la déclaration de l’Archevêque)
 
4.      Comme pour se moquer des combattants de l’Udps, après avoir privé Tshisekedi de ses 1.403.372 voix - dont plus des ¾ au Nord et au Sud-Kivu – le voici proclamant le lider maximo vainqueur ; ce qui ne ressort d’aucun rapport de la Monusco, de l’International Crisis Group, du centre Carter, voire de la déclaration écrite du Cardinal L. Monsengwo !
 
5.      Mieux, il fait croire à l’Opposition que sa saisine individuelle de la Cour suprême de justice est un « test de crédibilité » pour cette institution, alors que l’Opposition est une structurelle informelle et, qu’en plus, il lui revient, en tant que contestataire attitré, d’apporter les preuves des irrégularités qui LE concernent. Or, il n’en dispose pas !
 
6.      Ex-speaker de l’Assemblée nationale, il fait évoquer à l’Opposition l’article 64 de la Constitution disposant que  «Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ». Mais, il omet d’évoquer l’alinéa 2 selon lequel « Toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la Nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi ». Ce qui revient à dire que même dans cinq ou dans cinquante ans, cette infraction sera poursuivie. Par ailleurs, la formulation du point 10 de la Déclaration de l’Opposition a tout d’un appel à la violence puisque le peuple congolais (sic) est invité à faire usage de cet article « au cas où la Cour Suprême de Justice s’écartait de sa volonté déjà exprimée dans les urnes le 28 novembre 2011 » ! Voici plus d’une décennie que sa famille vit en Afrique du Sud !
 
7.      Qu’est-ce qui, en définitive, fait agiter si tant Vital Kamerhe ? La réponse est dans son parcours politique. Depuis 1988, année de son entrée dans les sphères du pouvoir, c’est la première fois qu’il court les risques d’être sans mandat politique pour les cinq ans à venir !
 
8.      Moralité : il est en train d’inoculer sa propre peur dans l’Opposition déboussolée et dont il ambitionne le leadership dans la perspective d’en devenir le porte-parole…
 
Omer Nsongo die Lema