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RDC: LE SORT DE BEMBA SCELLÉ PAR LE POUVOIR DE KINSHASA

RDC: Le sort de Bemba scellé par le pouvoir de Kinshasa

Posted: 23 Sep 2011 07:47 AM PDT

Les autorités congolaises avaient refusé de répondre au courrier de la défense du président national du MLC leur adressé depuis le 20 septembre 2009 demandant que des mesures de sécurité soient prises pour le transfert de J.P. Bemba sur le territoire de la RDC. De ce fait, la chambre de première instance de la CPI ne pouvait pas accorder cette mise en liberté limitée dans le temps. Et ainsi permettre au leader du MLC de venir au pays pour s’enrôler et déposer sa candidature à la présidentielle prochaine.

C’est définitivement clos. Le président national du Mouvement de libération du Congo (MLC), le sénateur Bemba Gombo Jean-Pierre, est privé des élections prévues le 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo (RDC). Le procureur Luis Moreno O’Campo de la Cour pénale internationale (CPI) estimant que Bemba doit encore être gardé à la CPI jusqu’à la fin de son procès.

Et que même sa courte visite à Kinshasa initialement programmée dans le cadre des élections a été annulée. Le procureur de la CPI avait, à ce sujet, évoqué la crainte d’évasion du sénateur Bemba, une fois atterri au pays de ses ancêtres. C’était là dés raisons soulevées parla CPI en vue d’empêcher le prisonnier politique de la ROC de prendre part à l’élection présidentielle prochaine.

Complot

Parti de son pays de la manière que l’on sait, le leader du MLC n’est pas détenu à la prison de la CPI puisque ses troupes avaient tué, pillé, violé et commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Le «Maradona» du MLC que beaucoup de Congolais affirment avoir été, en 2006, comme Président de la République, aura été l’homme qui aurait beaucoup gêné les intérêts des Euro-américains. Par sa popularité et son charisme, Bemba Gombo Jean- Pierre aura même été un Congolais qui ne donnait pas de la paix au pouvoir en place. Tellement que l’ombre de sa personne donnait de l’insomnie. à certains dirigeants de la Troisième République. Avec ses alliés européens, le pouvoir de Kinshasa ne pouvait avoir la vie sauve qu’en se débarrassant de la présence physique du président national du MLC qu’ils ont d’abord chassé par les armes. Ensuite, ils ont ourdi son complot contre lui et tout faire pour l’enfermer aux installations pénitentiaires de la CPI. Son avenir politique était donc scellé à cet instant et par les décideurs européens et par le régime en place à Kinshasa.

Pas droit à l’élection

Le pouvoir en place de Kinshasa aura été pour beaucoup dans l’interdiction du sénateur Bemba Gombo Jean- Pierre d’exercer ses droits politiques et civiques. Jusqu’à lui priver le droit à l’élection. Du moins pour celle de novembre 2011.

L’un des avocats du leader du MLC, Me Aimé Kilolo ne s’est pas empêché d’exprimer ses regrets et ses inquiétudes à ce propos quand il dit que ce n’est pas la procédure judiciaire qui interdit à l’honorable Bemba de venir au pays. Mais, c’est plutôt à la réticence des autorités de Kinshasa de voir Bemba regagner la République démocratique du Congo.

«Nous avons écrit un courrier aux autorités congolaises depuis le 20 septembre 2009 demandant que des mesures de sécurité soient prises pour le transfert du sénateur Bemba Gombo Jean-Pierre sur le territoire de la République démocratique du Congo. Ce courrier adressé au vice-Premier ministre, ministre en charge de l’intérieur et de la sécurité. Depuis le mois de juin de cette année, nous avons parlé très clairement que de la même façon que ça se fait pour un pays étranger, qui est la Belgique, que le Congo cette fois-ci fasse exactement ce que d’autres gouvernements font pour leurs ressortissants pour la mise en liberté limitée dans le temps pour permettre au sénateur Bemba Gombo Jean-Pierre de venir au Congo pour déposer sa candidature dans le cadre d’un aller-retour. Tout était déjà mis en place. Une société privée installée au Pays-Bas était prête à organiser un vol aller-retour sur une journée, afin de permettre dans la plus grande discrétion que le sénateur Bemba puisse venir s’enrôler, obtenir sa carte d’électeur et déposer sa candidature aux élections présidentielles prochaines.

Toutes les autorités congolaise à qui nous avons écrit n’ont même pas daigné accuser réception de notre courrier»’. La chambre de première instance de la CPI avait rejeté la requête de la défense demandant la mise en liberté provisoire de J.P Bemba.

Et Me Kilolo de répondre à cette préoccupation «La chambre de première instance de la CPI avait reçu notre demande. II va de soi que fa chambre ne pouvait pas accorder cette mise en liberté limitée dans le temps tant qu’il n’y avait pas un courrier émanant de l’Etat congolais confirmant qu’en cas de libération sur le territoire congolais un dispositif policier devrait être mis en place pour assurer la sécurité et la surveillance permanente du sénateur J.P Bemba durant son séjour de quelques heures sur le territoire congolais».

Le président national du MLC serait donc une double victime tant de ceux qui le détiennent à la CPI et des autorités de son pays qui lui refuseraient le retour pour l’instant au pays. Le sort du sénateur Bemba donc scellé par le pouvoir de Kinshasa.

LD



23/09/2011
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