L’ambassadeur du Royaume de Belgique en RDC, M. Dominique Struye de Swilande, a condamné jeudi devant la presse les récentes attaques des chancelleries congolaises à l’étranger et les violences enregistrées dans le pays autour, notamment, du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier.

Le diplomate belge, qui venait de rencontrer, en compagnie de ses homologues de France et de Grande Bretagne, l’opposant Etienne Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a dit avoir exhorté ce dernier à se dissocier de ces actes et à appeler ses militants au calme. Quels que soient les problèmes rencontrés au cours du processus, "cela ne peut nullement être une excuse pour des violences (...)", a dit l'ambassadeur de Belgique.

Cet appel au calme intervient au moment où une vive tension règne dans la capitale congolaise, gagnée par une psychose généralisée dans la population à quelques heures de la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle du 28 novembre par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ainsi que dans certaines parties du pays comme le Kasaï où les personnes suspectées d’avoir soutenu à cette élection le candidat Joseph Kabila, le président sortant, ont été victimes d’attaques et de violences.

Plusieurs voix s’élèvent pour appeler les 11 candidats à la présidentielle à « accepter le  verdict des urnes » et la population au calme. Les ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont rencontré dans ce cadre les leaders politiques, notamment le Président Joseph Kabila et l’opposant Etienne Tshisekedi, pour réitérer cet appel, en exhortant les uns et les autres à recourir aux voies légales en cas de contestation des résultats du scrutin.

Les ministres belges des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Steven Vanackere et Olivier Chastel, avaient aussi appelé récemment tous les candidats à la présidentielle et aux législatives qui se sont tenues en République démocratique du Congo (RDC) à « accepter le verdict des électeurs congolais » et à « contribuer à un climat apaisé dans le pays ».

« Ces élections constituent, après les élections historiques de 2006, une nouvelle étape importante dans la consolidation de la démocratie en RDC », avaient-ils souligné, appuyés en cela par des parlementaires belges regroupés sous la coupole de l'AWEPA (Association des parlementaires européens pour l'Afrique), qui avaient jugé que les dernières élections présidentielle et législatives en RDC avaient été « conformes aux standards internationaux ».

Par ailleurs, le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno O-campo, a averti que son bureau à Kinshasa suivait de près le déroulement du processus électoral en RDC, mettant en garde les auteurs éventuels d’actes de violences pouvant être identifiés comme des crimes contre l’humanité.

ACP

 

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