VENDREDI, 28 DÉCEMBRE 2012 

 

Après plus de cinq ans d’indépendance acquise au prix d’énormes sacrifices ; après plusieurs années de dictature pétrie d’égoïsme, d’oligarchie et de gabegie financière ; après de nombreuses années d’involution, aujourd’hui plus que jamais, la RD Congo se trouve à la croisée des chemins où, elle devra sans un dictat ou dépendance extérieure et sans sentiment, décider sur son sort, de celui de son peuple et des générations futures. Il est donc, pour chacun des congolais et congolaise, d’adopter une attitude telle que la redevabilité, par exemple, vis-à-vis de notre cher et beau pays ou mieux de notre peuple soit ancrée dans notre agir de tous les jours, et plus particulièrement lorsqu’ on est appelé à exercer des responsabilités publiques.

Ainsi, le développement de la RD Congo, nous y croyons fermement, n’est-il pas la seule question de projection arithmétique, mathématique ou économétrique, il exige d’abord et à priori, l’intériorisation et la mise en application de certaines valeurs éthiques, sociales et patriotiques qui d’ailleurs, constituent un véritable soubassement et donnent un sens à la vision d’un peuple à se mouvoir vers le progrès. En des termes plus clairs, il s’agit de valeurs telles que le sens de sacrifice, de l’oubli de soi, de la discipline de l’esprit, de la rigueur qui, parfois, est mal interprété par la majorité de nos compatriotes, parce que soit trop habitués à la main tendue, soit à jouer le rôle de passager clandestin et à accéder sans mérite, à certains avantages.

Sur cette liste s’ajoutent aussi le patriotisme, le respect de temps qui reste une ressource non renouvelable, contrairement à l’énergie solaire et aux autres végétaux.

D’où, la nécessité, pour chacun de nous, d’être dédié à la cause de notre pays, au service de son expansion, parfois ou d’ailleurs mieux, sans attendre quelque chose en retour.

Oui ! La RD Congo a fort besoin de nous tous, de tous ses filles et fils, de ceux de la majorité au pouvoir ou de l’opposition, surtout en ce moment où certains de ses ennemis, voire certains de nos compatriotes prêchent pour la fragilisation de notre héritage commun, la RD Congo. Non ! Il est temps d’arrêter avec notre manière, parfois trop sectaire de concevoir le monde comme un bien personnel et dont le sort se trouve entre nos mains. Des dirigeants politiques aux élites, en passant par le dernier des huissiers de la République, nous avons tous la responsabilité d’avoir perdu le temps à plus de 80 millions des congolais, à cause de notre égoïsme et ignorance de l’existence de l’autrui et du fait de la contre-vérité devenue fréquente dans notre société.

A cela s’ajoute également le détournement de deniers publics, la corruption dont la lutte a été annoncée et menée aujourd’hui par le Gouvernement Matata qui y travaille becs et ongles, malgré les résistances au changement de tous ordres. Oui ! Nous avons, à un certain moment, à cause de nos querelles stériles, réduit les chances de la RD Congo à s’affirmer comme une nation à part entière. Nous avons, pendant des décennies, confisqué notre progrès, l’amélioration des conditions de vie de nos populations ; du fait des pratiques deshumanisantes.

Oui ! Il y a de l’espoir, car notre pays, le Grand Congo de Simon Kimbangu, de Patrice Lumumba à qui l’histoire donne raison aujourd’hui, de Laurent-Désiré Kabila qui nous rappelle à ne pas trahir notre nation, de Kasa-Vubu, Mobutu Sese Seko et de Joseph Kabila, peut surprendre en un temps record, pour peu que chacun et chacune de nous considère la RD. Congo, comme sa maison.

A ce titre, le pays a besoin de notre attention, de notre apport, de notre défense ; sinon, la relève par les générations futures se ferait de façon accidentelle et sans le sens de responsabilité, surtout que notre jeunesse évolue sans référence, ni modèles valables, pour notre société. Toutefois, le travail, alors un travail bien fait, demeure le seul gage qui peut libérer la RD. Congo qui, du reste, dispose d’abord des ressources humaines lorsque mises ensemble et brassées harmonieusement, elles peuvent produire des fruits dignes de libérer la croissance et le développement de notre pays. 

La PROSPERITE