Le député national Eugène Diomi Ndongala ne s’est pas présenté comme prévu en plénière, le jeudi 18 octobre, afin de donner sa version des faits sur les indices de culpabilité constitutifs de viol, de détention par ruse d’enfants et d’exposition d’enfants à la pornographie, établis à sa charge par le procureur général de la République.

Son audition prévue dans la soirée n’a pas eu lieu. A la place, c’est un débat ouvert qui s’est terminé plus d’une heure après par le vote de la mise sur pied d’une  commission spéciale devant entendre toutes les parties concernées par cette affaire. La motivation de ce débat est une correspondance que le député Diomi Ndongala a adressée au bureau de la Chambre basse du Parlement dans l’avant-midi, peu avant la tenue de la séance plénière.

Lue par le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, la lettre porte sur l’impossibilité du député à répondre à la convocation lui adressée par la plénière. La correspondance est appuyée par un avis médical du médecin de Diomi Ndongala, relevant l’état de santé précaire de ce dernier. Cette attestation de l’hôpital de l’Amitié Sino-congolais à N’Djili signé par un médecin, en la personne de Luholo  Osusu, précise que le patient souffre d’une pathologie nécessitant une intervention chirurgicale dans 48 heures.

Débat passionnel

Le débat très animé a pris une tournure passionnelle. «C’est au bureau d’initier une proposition », déclare le député national Matadi Wamba, après s’être rassuré que le médecin signataire de l’attestation est détenteur d’un numéro d’ordre national des médecins.

« Cela risque de donner l’impression d’un acharnement. Le bureau peut gérer ce problème. Où est le débat si l’on reconnaît l’authenticité de cette attestation médicale ? »,  s’interroge Henri-Thomas Lokondo. « Il faut qu’on définisse la maladie et chercher à savoir si cette impossibilité n’est pas dictée par des circonstances extérieures », argumente un autre député de la Majorité.

Pour Pius Muabilu, il faut que quatre médecins parmi les députés à raison de deux pour la Majorité et deux pour l’Opposition rencontrent le médecin du député Diomi, afin de convaincre la représentation nationale sur cette question. Du côté de l’Opposition, réfuter cette maladie découle de la mauvaise volonté, indique José Makila,  avant d’en appeler à la sagesse du président de l’Assemblée nationale.

« Nous allons instruire le médecin directeur de l’hôpital de l’Assemblée nationale de vérifier cette situation auprès de l’hôpital Sino-congolais. Et si la vérification nous amène à constater qu’on s’amuse avec l’institution Assemblée nationale, nous allons saisir la justice », a conclu le président Aubin Minaku.

Concernant l’autre réquisitoire du PGR aux fins d’obtenir les poursuites judiciaires du député Roger Lumbala, pour sa participation à un mouvement insurrectionnel, trahison et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.

 

A l’instar du premier, il a aussi adressé une correspondance au bureau de l’Assemblée nationale.

Dans cette lettre lue en plénière par Aubin Minaku, Roger Lumbala est prêt à rentrer à Kinshasa pour être entendu par la représentation nationale.

 

Cependant, il pose une condition, celle d’obtenir du gouvernement congolais les garanties de sécurité.

LE POTENTIEL

 

 

 

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