Unité Centrale de la Diaspora Rdc

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RDC: JOUANT TOUJOURS AU" QUI PERD GAGNE"; UDPS TOURNOIE ENCORE EN ROND ET SE PLANTE DEJA A L'OUVERTURE DE LA CAMPAGNE ELECTORALE!

 

Kinshasa, 29/10/2011 

Audit du fichier électoral, serveur, cartographie des bureaux de vote…au moment de s’engager dans la campagne électorale d’ores et déjà ouverte, le parti de l’opposition radicale UDPS se plante, ne sachant plus quoi évoquer comme prétexte de sa stratégie de victimisation, sinon de ridicule jeu de « qui perd gagne ! »

Le dernier jeudi précampagne électorale est tombé le 27 octobre 2011. L’Udps a prévu une manifestation ratée. Le vendredi 28 octobre a démarré la campagne électorale pour la présidentielle et les législatives nationales. Comment l’Opposition – Udps en tête – va-t-elle à la fois maintenir son programme des manifestations hebdomadaires de chaque jeudi et, à la fois, battre campagne ? 

Avec la dernière volte-face (refus de signer le Code de bonne conduite tant que certains de ses combattants sont encore aux arrêts), ce parti lève carrément l’option du maintien de ce programme pour les jeudis 3, 10, 17 et 24 novembre 2011. A dire vrai, il reste fidèle à son stratagème de victimisation, consistant à transformer ses défaites en victoires, cela au prix d’autres morts, d’autres blessés, d’autres chômeurs (pour cause d’incapacité physique), d’autres prisonniers, d’autres exilés etc. Un stratagème qui ne lui a jamais réussi. On ne voit pas par quel miracle, cette fois, le contraire se produirait…
 
« Nous félicitons le fait qu’après plusieurs mois d’insistance, la Ceni revient aux bons sentiments et réalise que c’est tous ensemble que nous devons construire un processus électoral apaisé ». La déclaration est de Jacquemin Shabani qui, selon la dépêche de www.radiookapi.net  « a indiqué que son parti signera le code de bonne conduite des partis pour des élections apaisées, jeudi 27 octobre ». 

Cette déclaration date de samedi 22 octobre 2011. Et voilà que quatre jours après, soit le mardi 25 octobre, le même Jacquemin Shabani crée l’événement en annonçant le refus de son parti de signer ce code. Le préalable posé à la signature est la libération des combattants de l’Udps et de l’Opposition arrêtés au cours des manifestations publiques.

Fait remarquable : la rétractation survient, curieusement, après que la Majorité présidentielle ait accepté de prendre part, elle aussi, aux côtés de la délégation de l’Opposition aile-Tshisekedi,  à la réunion convoquée par la Céni le même jour pour en finir avec les spéculations autour de la transparence des opérations électorales (lisez accès au serveur central). 

Pour rappel, au terme de la séance de travail du 22 octobre, modérateur de cette Opposition, Jean-Pierre Lisanga Bonganga a estimé que la démarche de l’aile Fatima « ne vise rien d’autre que le but de nous rassurer que les résultats des élections ne soient entachés d’aucune irrégularité ». Secrétaire général de la Mp, Aubin Minaku est d’avis que « l’incertitude ne règne que dans l’esprit de ceux qui redoutent les résultats du scrutin » !

La rétractation de l’Udps tombe donc mal à propos, dans la mesure où la séance de travail Ceni-Opposition de samedi 22 octobre et la séance de travail Ceni-Opposition-Mp de mardi 26 octobre passés ont semblé concourir à l’apaisement des esprits, la veille de l’enclenchement de la campagne électorale !

Une crise planifiée annoncée !

Maintenant que l’éclaircie s’est obscurcie au point où l’on peut parler d’un véritable retour à la case-départ, on ne peut que se demander qui de la Céni ou de l’Udps est, finalement, à l’origine de la crise ayant dégénéré en multiples incidents au cours de ces cinq derniers mois ! La chronologie des faits, tirée des dépêches du site www.radiookapi.net., est édifiante.  

Tout part, en effet, de la récupération, par l’Udps/Kamina, de l’information livrée par Vital Kamerhe,  faisant état de l’enrôlement des mineurs au Katanga et au Maniema, provinces natales des parents biologiques de Joseph Kabila (Mzee Laurent-Désiré Kabila et Mme Sifa Mahanya). 

Président fédéral de l’Udps pour le Haut Lomami, Jean-Marc Kabunda déclare le 3 mai 2011 : «  L’enrôlement connaît un dérapage sans pareil. Il y a enrôlement des mineurs, cela au vu et au su des agents électoraux. Nous avons des cartes des mineurs de 10, 11, 12 ans d’âge et détenons plusieurs numéros de cartes ». A radiookapi.net qui relaie l’information, il révèle que « 30 % de l’ensemble d’électeurs enrôlés dans ce district seraient des mineurs ». Le média onusien prend soin de signaler que Jean-Marc Kabunda « rapporte ainsi les propos des témoins disséminés dans les différents centres d’enrôlement et qui ont arraché quelques cartes comme preuve ».

Aussitôt, le secrétaire exécutif provincial de la Céni, Albert Kisimba, réplique : « La loi prévoit que la personne qui a identifié le mineur aille se plaindre auprès du centre. Nous affichons les noms, les photos des personnes qui se sont enrôlées. Si les juristes ne trouvent pas de solution à leur niveau, ils vont nous les envoyer et nous allons envoyer l’affaire aux cours et tribunaux ».

Le 14 mai 2011, à Kinshasa, Etienne Tshisekedi s’inscrit au rôle électoral à la 13ème rue, Limete. Au sortir du bureau d’enrôlement, il déclare : « Par ce geste, il faut que le peuple comprenne que nous sommes tous décidés à participer aux élections de 2011 ». Se disant inquiet du constat des difficultés auxquelles fait face la Ceni, il ajoute : « Je m’inquiète moi aussi, les choses ne marchent pas, les kits ne marchent pas, il faut que tout soit prêt pour que les élections et tout se tiennent dans le délai constitutionnel ». Cependant, il précise que « l’UDPS a décidé d’envoyer ses témoins dans tous les bureaux d’enregistrement, à moins qu’ils aient  à rencontrer l’incompréhension des préposés à l’enrôlement ».

Le dimanche 3 juillet 2011, la Céni – après investigations – dément les allégations de l’Udps/Kamina. Le site web www.radiookapi.net publie sa dépêche rendue en ces termes : «  Les allégations d’inscriptions frauduleuses sur les listes électorales des mineurs dans le nord du Katanga sont sans fondement, selon le rapport d’enquête publié, dimanche 3 juillet à Kinshasa, par le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). 

La Ceni dément les rumeurs faisant état d’enrôlement des mineurs dans les territoires de Kalemie et Manono au Katanga. La Ceni relève qu’aucune plainte dénonçant des enrôlements frauduleux n’a été enregistrée par les services compétents lors de la révision du fichier électoral à Kalemie et Manono. Elle se fonde sur le résultat de l’enquête mixte menée par les représentants de la Ceni, de la Monusco, de l’Unicef, de la Police nationale congolaise (PNC) et de l’administration de deux territoires ».

Le même dimanche 3 juillet, Jacques Ndjoli, vice-président de la Céni précise : « La mission [d’enquête] est arrivée à la conclusion que ces accusations sont sans fondement. Parce qu’à partir des éléments qui sont récoltés par nos bureaux, il est difficile, à partir des photos plus ou moins éparses, de dire qu’on a enrôlé des mineurs ».

Le lundi 4 juillet 2011, l’Udps organise son premier sit-in devant le siège de la Céni. Motif évoqué : « déposer un mémorandum dénonçant les irrégularités constatées lors de la Révision du fichier électoral (RFE), notamment l’enrôlement des mineurs » (sic). La dépêche du site web radiookapi.net révèle qu’« Après le dépôt du mémo, certains d’entre eux ont lancé des cocktail molotov en direction du siège de la Ceni. Ces projectiles ont touché la voiture d’un passant, qui a été complètement calcinée. 

Un véhicule de la Police nationale congolaise (PNC) touché aussi par les flammes a été sauvé de justesse par les policiers. Des tirs en l’air et des jets des bombes lacrymogènes de la PNC s’en étaient suivis pour disperser les manifestants. Une dizaine d’entre eux a été interpellée par les forces de l’ordre ».

Le vendredi 8 juillet 2011, l’Udps revient à la charge pour, selon la dépêche du même média, « manifester, cette fois-ci avec le cadavre d’une personne présentée par ce parti comme un militant tombé au moment du sit-in du lundi dernier devant la même Ceni. Ils ont encore été dispersés. Tirs en l’air, gaz lacrymogènes, les forces de l’ordre font usage, vendredi 8 juillet 2011, de ces moyens pour disperser, une fois encore,  les manifestants de l’UDPS devant le siège de la Ceni, sur le Boulevard du 30 juin. Parmi les badauds  qui suivent la scène de loin, les avis sont partagés. Les uns donnent raison à la police, les autres parlent d’une provocation de la part des agents de l’ordre ».

Le mercredi 20 juillet 2011, l’Udps exige la présence de ses experts dans l’opération de nettoyage du fichier électoral. « …il faut que deux ou trois experts de l’UDPS prennent part à l’opération de nettoyage du fichier électoral pour que son parti soit rassuré de la régularité des listes définitives que publiera la Ceni », rapporte le même média. Le secrétaire général Jacquemin Shabani affirme : « Le pasteur Ngoy Mulunda nous a démontré que nous ne devons pas avoir confiance en lui, parce qu’il est partisan, et ça tout le monde le sait. Il est co-fondateur du PPRD [Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie], il est proche du président Kabila ». En fait, il reprend mot à mot les propos d’Etienne Tshisekedi sur Rfi.

Les lundi 25 et mardi 26 juillet 2011, l’opposition exige son implication dans la gestion du serveur central de la Céni. C’est la condition posée à l’adoption du Code de bonne conduite pour les élections. La déclaration est lue par Jacquemin Shabani. La dépêche ajoute : « Outre son implication dans la gestion du serveur central, l’opposition exige aussi à la Ceni de prendre en compte le vote et la publication de l’annexe de la loi électorale avant le dépôt des candidatures. Les opposants veulent aussi que les bureaux de vote soient mis en réseau avec les serveurs. L’opposition a rappelé que la sécurisation du processus électoral passe par l’installation de la Cour constitutionnelle et des autres juridictions qui doivent trancher les contentieux électoraux ». 

Autre préalable : la libération « des militants de l’UDPS interpellés et mis aux arrêts » et « la publication des informations concernant les opérations liées à l’impression des bulletins de vote et l’audit des finances de la Ceni et de la CEI ».

Le lundi 29 août 2011, au cours d’un point de presse, l’Udps « exige la contre-expertise du fichier électoral » et annonce une marche de protestation pour le jeudi 1er septembre. But : transparence du  processus électoral. « Il faut considérer qu’il est important pour nous de savoir  exactement qui sont électeurs, combien sont-ils et où ils sont situés. Nous réclamons aussi la cartographie des centres de vote avec leurs adresses», affirme Jacquemin Shabani qui ajoute : « Seule la transparence restaurera la confiance des parties  prenantes au processus électoral et pourra nous assurer un  processus électoral apaisé».

Le jeudi 1er septembre 2011, les manifestations organisées à Kinshasa et à Mbuji-Mayi sont dispersées par la police. A Kinshasa, l’inspecteur provincial Jean de Dieu Oleko déplore le non-respect des consignes par l’Udps : « Après concertation hier [mercredi 31 août] à l’Hôtel de ville, il y a eu des modifications de commun accord pour que les manifestants prennent la direction de l’avenue des Huileries, au lieu de l’avenue Kasa-Vubu. Au lieu de s’arrêter là où nous nous étions convenus, ils ont voulu aller jusqu’au boulevard au siège de la Ceni. Deux véhicules sont incendiés par des cocktails Molotov. Cinq véhicules de l’Office de voirie et drainage n’ont plus de pare-brises », dit-il, non sans souligner que ses éléments sont appelés à protéger le siège de la Ceni au cas où il serait menacé.

Le mardi 20 septembre 2011, Delly Sessanga, président d’Envol (Opposition proche d’Etienne Tshisekedi) jette ce pavé dans la mare : « Je ne vois pas à quoi le serveur de la Ceni va pouvoir nous avancer davantage par rapport au déroulement des opérations électorales (…) En tant que partis politiques, nous devons travailler pour que nous ayons les moyens que nous allons opposer à la Ceni pour que la transparence soit respectée ». 

La dépêche du média onusien note : « Dans une conférence de presse tenue mardi à Kinshasa, Delly Sessanga s’est dit malheureux de constater que l’opposition perd beaucoup de temps dans des futilités. Selon lui, puisque l’élection en RDC n’est pas  électronique, la question du contrôle du serveur de la Ceni n’est que pure distraction » 

Le mercredi 19 octobre 2011, président de la Céni, Daniel Ngoy Mulunda jette, lui aussi, ce pavé dans la mare : «  Que les gens se mettent en campagne. On ne va plus utiliser le serveur lors des élections ». Et d’ajouter : « Il est important que les partis politiques et les militants sachent que le vote est manuel. Le serveur ne votera pas. On peut le brûler aujourd’hui, mais vous allez toujours voter et vous allez contrôler [les opérations de vote]. C’est vous qui certifiez les résultats en signant sur les PV, (…) vous, les témoins des partis politiques. (…) Au niveau du bureau de la Ceni, on ne va pas centraliser [les résultats électoraux]. On va faire la sommation de onze colis [venant de onze provinces du pays]. Tous les membres du bureau vont signer et moi, votre serviteur, je vais annoncer ».

Le jeudi 20 octobre 2011, l’Udps persiste et signe avec une nouvelle marche, cette fois-ci devant l’esplanade de l’Hôtel des postes, sur le Boulevard du 30 juin. Le site web www.radiookapi.net signale : « Les dizaines de militants qui ont tenté de manifester ont été dispersés violemment par la police sur le Boulevard du 30 juin. Bilan: quelques blessés et certains manifestants interpellés » avant de noter : « A travers ces marches, l’UDPS et ses alliés disent exiger de la Ceni la transparence du processus électoral et l’accès au fichier électoral pour maîtriser la cartographie électorale. Pour ce rendez-vous qui semble se fidéliser chaque jeudi, selon eux, les organisateurs mobilisent de moins en moins de manifestants ». 

Trésor de guerre 
 
Et voilà que le samedi 22 octobre 2011, l’Udps, habituée à mettre les gens dans la rue pour tout et, souvent, pour rien, envoie une délégation de l’Opposition pro-Tshisekedi au siège de la Céni pour déposer (lisez rappeler) son mémo. Au terme de la concertation, c’est un Jacquemin Shabani triomphaliste qui déclare : « Nous félicitons le fait qu’après plusieurs mois d’insistance, la Ceni revient aux bons sentiments et réalise que c’est tous ensemble que nous devons construire un processus électoral apaisé ». 

Quatre jours plus tard, il fait volte-face ! Visiblement, il est (comme) obligé de se dédire en conditionnant la signature du Code de bonne conduite par la libération des combattants de l’Udps et de l’Opposition. En fait, cette opposition veut faire croire à son opinion que la Céni, la Police nationale et les Cours et Tribunaux appartiennent au même corps !

La réalité est que l’Udps est totalement essoufflée dans la mesure où, effectivement, il y a de moins en moins de manifestants à ses rendez-vous, donc de moins en moins d’électeurs à lui faire confiance. Elle a besoin de se refaire des forces. Il se fait seulement qu’elle risque, cette fois, de se planter. Puisqu’on ne voit pas comment  va-t-elle poursuivre ses actions de rue pour exiger la transparence des élections et, en même temps, mener dignement et efficacement sa campagne électorale. 

En d’autres mots, personne de raisonnable ne voit comment l’opposition va réussir le double exploit, d’une part, d’organiser des manifestations les jeudis 3, 10, 17 et 24 novembre 2011 avec sa demi-douzaine de préalables et, de l’autre, de crédibiliser ses candidats à la présidentielle et aux législatives nationales, sans que les deux actions ne prêtent à confusion !

Concrètement parlant, l’Udps veut d’une campagne électorale et des élections enflammées pour continuer à surfer sur la victimisation, ce stratagème consistant à aligner des morts, des blessés, des chômeurs pour handicap physique, des prisonniers, des exilés etc., tout en ayant la présence d’esprit mécanique de lever le V de la Victoire, parce que convaincue de la « maturité » de « son peuple » !

Force est de constater que depuis le 24 avril 1990, sous la houlette d’Etienne Tshisekedi, l’UDPS  joue en continu au jeu de « qui perd gagne » qui ne lui a pourtant jamais réussi. On ne voit alors pas comment le contraire se produirait en 2011.
 
Omer Nsongo die Lema



30/10/2011
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