Tâche délicate et complexe que celle que s’est donnée l’inspection générale de la Police nationale congolaise, en lançant le vendredi 18 novembre, au restaurant Fleur de sel, la campagne d’évaluation de la sécurisation des élections par la police. Par cet exercice d’autocritique, la police va s’autoévaluer. En d’autres termes, elle va procéder à l’évaluation de la conduite des policiers impliqués dans des opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre public avant, pendant et après les élections.

Comme il n’est pas aisé à un corps d’évaluer son propre travail, l’évaluation des opérations menées par la police a été confiée à une nouvelle unité de la police issue de l’ancienne inspection générale d’audit, jouissant de son autonomie financière et d’action et dépendant directement du ministère de l’Intérieur, afin de ne pas être étouffée ou contrecarrée par le commissariat général de la police, ancienne inspection générale de la PNC.

Pour ce faire, la Coopération britannique à travers son organisme DFID et la mission Eupol RD Congo vont apporter un appui majeur et des outils nécessaires pour effectuer cette évaluation. Des équipes « d’évaluateurs » de l’Inspection générale de la PNC seront déployées dans toutes les provinces, a indiqué le commissaire divisionnaire adjoint Constantin Mudekereza, avant de préciser qu’ils vont chercher à savoir si la sécurisation des personnes et des institutions liées aux élections, est assurée dans le respect des droits et libertés prévus par la loi. Il sera également procédé à l’installation des antennes de cette unité en provinces.

Pour l’inspecteur général de la PNC, le commissaire divisionnaire adjoint Mudekereza, cette campagne nationale poursuit un double objectif, à savoir contribuer à la tenue des élections apaisées en RDC, et sensibiliser les policiers de l’ensemble du territoire sur l’existence et le fonctionnement d’une inspection générale de la police qui est chargée de veiller à ce que l’action de la police congolaise soit professionnelle, apolitique et conforme à la loi.

Signalons que cette unité de la police créée en juin 2007, a pour mission de lutter contre les abus commis par les policiers dans l’exercice de leurs fonctions et de veiller à l’application stricte des textes législatifs et réglementaires relatifs au bon fonctionnement de la police nationale congolaise.

Pour le commun des mortels, c’est une première dans l’histoire de la police, tandis que la société civile salue cette initiative louable qui va extirper des rangs de la police, de mauvais policiers 1mph-qués dans des crimes, et sanctionner des manquements et autres violations au code de déontologie et aux règles de discipline de la police.

J.R.T./Le Phare