Le bureau de la Ceni tient à organiser des élections apaisées. Raison pour laquelle il a, vendredi 11 novembre, mis en place un comité de médiation pour faciliter le dialogue entre les acteurs politiques, et surtout à la résolution pacifique des conflits électoraux.

En prévision des scrutins 2011, la Ceni vient de mettre sur pied un comité de médiation pour résoudre des conflits électoraux. Le président du bureau de la Commission électorale nationale indépendante, Ngoy Mulunda, l’a annoncé au cours d’un point de presse qu’il a animé, hier vendredi 11 novembre à l’hôtel Sultani.

Selon le numéro un de la Ceni, ce comité de médiation est mis en place «dans le souci de faciliter le dialogue entre les acteurs politiques et surtout la résolution pacifique des conflits électoraux ».

Reconnaissant, il a remercié la Monusco et le Projet PNUD PACE pour avoir aidé son bureau à mettre en place ce comité de médiation.

Saisissant cette opportunité, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda a rendu public les noms de sept membres qui constituent ce comité de médiation. Il s’agit de Père Ekwa Bis Isal Martin, Evêque Yemba Kekumba, Prof. Balanda Mikuin Leliel, Check Abdalah Mangala, Mme Aradjabu Famili, Mme Muyabo Kalenda Angélique et Mme Kani Véronique.

D’après le président de cette institution d’appui à la démocratie, ces personnalités sont à la disposition de la classe politique et de la Communauté internationale pour contribuer à la clarification des perceptions et à l’apaisement entre acteurs politiques.

Par ailleurs, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda est revenu sur une série d’attitudes et comportements que la Ceni avait invité les candidats à observer pendant la campagne électorale.

« Cependant, en dépit de cet avertissement et après deux semaines de campagne, la Ceni déplore les différentes formes de violences qui se développent impunément en marge de la campagne en cours », a-t-il regretté.

Et de poursuivre : « De ce fait, nous rappelons à tous les candidats qui, au cours du processus électoral en général et particulièrement pendant les élections, commettraient des actes délictuels seront passibles des peines prévues par le Code pénal lorsqu’ils ne sont pas repris dans la loi électorale ».

Il a, à cet effet, averti que les voies de fait, les violences, les menaces et les intimidations commises lors des élections ne resteront pas impunies.

Observation de la CPI

Pour le président de la Ceni, les auteurs de ces violations tomberont sur le coup des infractions contre la sécurité publique prévues au titre V du Code pénal congolais.

Il a, par la même occasion, laissé entendre que les peines prévues contre les auteurs de ces infractions peuvent aller au paiement des amendes jusqu’à la condamnation à des servitudes pénales maximales de 25 ans et même des condamnations à mort.

Le pasteur Daniel Ngoy Mulunda a, en outre, souligné que l’ordre juridique national et international protège de plus en plus le processus électoral à travers le monde.

Il a renseigné que l’ordre juridique international incarné par la Cour pénale internationale joue un grand rôle dans la répression des crimes de tous les ordres qui se commettent même à l’occasion des processus électoraux. Le président de la Ceni a, à cet effet, cité les cas très récents du Kenya et de la Côte d’Ivoire.

Après avoir rappelé la ratification par la RDC du Statut de Rome, il a affirmé que le bureau du procureur de la CPI a dernièrement annoncé qu’il observerait tout ce qui se passe actuellement dans notre pays. Notamment l’incitation à la haine. Raison pour laquelle, « la Ceni va inviter une observation de la CPI pour pouvoir suivre tous les cas des violations graves qui se commettraient avant, pendant et après le déroulement du processus électoral en cours », a-t-il conclu.

Ludi Cardoso/Le Potentiel