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TSHISEKEDI-MBEMBA:RUPTURE CONSOMMEE!

Tshisekedi - Bemba : Rupture consommée

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Etienne TSHISEKEDI et Jean-Pierre BEMBA

 

Si  les opposants congolais sont, à ce point , incapables de taire leurs divergences et présenter un candidat unique, quel modèle vont-ils proposer à un pays que Kabila a ramené à l’unité et dont la consolidation quotidienne exige une sagesse qu’eux n’ont pas? La question vaut son pesant d’or.


Etienne Tshisekedi, leader charismatique de l’Udps, n’aura pas cessé de surprendre les Congolais par ses inconstances caractérielles. Alors qu’hier,  il ne jurait que sur Jean-Pierre Bemba Gombo, président du Mouvement de Libération du Congo (MLC), à qui il était allé rendre une visite de soutien qui s’était finalement transformée en un baratin en règle afin de recueillir son soutien à la candidature du vieux vétérand de l’Opposition congolaise, aujourd’hui le désamour est total entre les deux hommes.

La popularité de cet acteur politique incarcéré à la cour internationale de Justice était devenue un fond de marchandage politique pour le sphinx de Limete. Partout où il est passé, l’opposant ne cessait de rappeler qu’il s’était vu avec Jean Pierre Bemba depuis sa cellule de la Haye. Les précisions sont allées même à le présenter comme le libérateur du fils de Jeannot Bemba au cas où il serait élu président. Le dépôt de candidature à la présidentielle d’Adam Bombole, quoi qu’en indépendant, n’est pas neutre. Les analystes pensent en un refus indirect et occulte de Bemba à passer la main à Tshisekedi.  Aujourd’hui, la relation nage entre je t’aime, moi non plus.

Et pour preuve, «Ya Tshitshi» comme tout le monde le sait, s’en va à nouveau à Scheuvengen (prison où est incarcéré Jean Pierre Bemba). Pas pour la cellule du Président national du Mlc mais pour celle de Thomas Lubanga Diyilo, un autre compatriote congolais  devant la justice internationale. Le Président national de l’Union des patriotes congolais (UPC) qui avait engrangé quelques députés en 2006.

Pourtant Diyilo croupit à Sheuvengen depuis 2005 et Tshisekedi Wa Mulumba ne lui a jamais rendu la moindre visite, ni même lui adressé un simple message d’encouragement.  Aujourd’hui l’ancien seigneur de guerre de l’Ituri semble avoir une double importance stratégique pour le chef de l’Udps. La première étant le clin d’œil qu’il lui fait pour amener dans son escarcelle cet électorat de l’Ituri qui avait massivement voté pour Joseph Kabila en 2006.

 

La deuxième et la plus importante est d’ordre politico-militaire et se rapporte au contentieux électoral. Comme Tshisekedi s’est ouvertement inscrit dans la logique de la contestation systématique au cas où la CENI proclamait pour la présidentielle un gagnant autre que lui, il n’est pas exclu que cette fois-ci il aille au-delà des simples revendications de rue. Il pourrait, pour être sûr d’arriver à cette fin, se débarrasser de ses principes de la non-violence en estimant qu’ils ne rencontreront pas d’écho et appuyer sa démarche par une action paramilitaire.

 

C’est ici où le soutien de Thomas Lubanga Diyilo serait déterminant. Car c’est un secret de polichinelle qu’à l’Udps même, de plus en plus, les membres sont lassés de la non-violence et décidés à user de tous moyens au cas où la victoire de leur leader leur serait volée. Ce rapprochement entre le chef de l’Udps et le leader de l’Upc sonne net la rupture entre Tshisekedi et Jean-Pierre Bemba, et renvoie également aux études Vital Kamerhe et Léon Kengo Wa Dondo, le groupe de l’Opposition de Sultani en opposition à celui de Fatima qui avait désigné Tshisekedi comme candidat unique de l’Opposition, choix qui avait été tout de suite remis en cause par ceux de Sultani.

Que ce soit Sultani ou Fatima, ces deux regroupements de l’Opposition ont été incapables de se mettre autour d’une table pour désigner un candidat unique. A Sultani même, sur la petite poignée de partis politiques membres de ce regroupement, ils ont présenté trois candidats parmi lesquels deux sont effectifs notamment Vital Kamerhe de l’Unc, Léon Kengo Wa Dondo de l’Ufc et une virtuelle, celle de Jean-Pierre Bemba Gombo, qu’il n’a pas pu présenter à cause de la fin de non recevoir qu’a réservée le Procureur Luis Moreno Ocampo de la CPI à sa requête de mise en liberté provisoire pour se rendre en Rdc s’enrôler et présenter sa candidature.

Si  les opposants congolais sont, à ce point , incapables de taire leurs divergences et présenter un candidat unique, quel modèle vont-ils proposer à un pays que Kabila a ramené à l’unité et dont la consolidation quotidienne exige une sagesse qu’eux n’ont pas? La question vaut son pesant d’or.  On a peut-être vite oublié et il ne serait pas inutile de le rappeler à l’opinion nationale et internationale qu’à son arrivée au pouvoir en 2001, Joseph Kabila a trouvé une Rdc balkanisée de fait avec plusieurs « républiquettes » créées de toutes pièces par les puissances étrangères pour piller les richesses du sous-sol, le rapport de l’Onu en fait foi.

 

C’est quand il relance le dialogue intercongolais en réhabilitant le Facilitateur Ket Masire qui était déclaré persona non grata par le gouvernement de M’Zee LD-Kabila que Joseph Kabila a contribué à l’unification du pays qui s’est concrétisée le 30 juin 2003 avec l’avènement des institutions de la transition. Cette unité demeure jusqu’à ce jour et s’est davantage consolidée pendant les cinq ans de la première législature de Joseph Kabila. Ceux qui prônent l’alternance et qui sont incapables de trouver l’unité dans leurs propres rangs, sauront-ils sauvegarder cette denrée périssable telle que l’a fait Joseph Kabila Kabange jusqu’à ce jour ? La population congolaise n’est pas une dupe.

 

 

Jérémie KADO et  Y. ARAFAT



21/10/2011
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